Le Front des forces socialistes tiendra aujourd'hui une session ordinaire de son conseil national. L'année 2006 sera marquée par au moins deux évènements majeurs : la révision de la Constitution et la tenue des congrès de certaines formations, à l'image du Front des forces socialistes et du mouvement El Islah. Le Front des forces socialistes tiendra aujourd'hui une session ordinaire de son conseil national. Elle sera consacrée, indique un communiqué, rendu public hier, à «l'analyse de la situation politique» et aux perspectives de l'action du parti. Il s'agit, notamment, de faire le point, affirme-t-on de source proche de la formation de M.Aït Ahmed, de l'état d'avancement des préparatifs du prochain congrès. Il convient de rappeler que le congrès qui devait initialement se tenir en 2004 a été renvoyé à plusieurs reprises, en raison de plusieurs facteurs notamment les difficultés d'ordre financières et organiques, sachant que les congrès régionaux devant baliser la tenue du congrès n'ont pas encore été tenus. Idem pour la conférence d'audit, prévue pour l'été dernier, avant d'être renvoyée aux calendes grecques. Ce qui n'a pas manqué de susciter des critiques au sein des structures de base du parti, à savoir les sections locales et les conseils fédéraux. Il a même été reproché à la direction actuelle son «laisser-aller» et son «inaction». Des critiques justifiées par la place du parti, il y a quelques années sur l'échiquier politique. Le FFS était dès lors une force de proposition par excellence, autour de laquelle gravitent toutes les initiatives politiques émanant des forces de l'opposition. Maintenant que le FFS a repris l'initiative après sa victoire aux élections partielles, il doit mettre à profit cet important acquis pour recouvrer la confiance de ses militants, à travers des actions plus offensives. Déjà, la communication, qui était au FFS le maillon fort de son action, est devenue au cours de ces dernières années le parent pauvre. Pour ce qui est du mouvement El Islah, le bras de fer opposant les «redresseurs» menés par Boulahia et la direction du parti est loin de connaître son dénouement. Ce qui ne manquera pas de retarder la tenue du congrès du parti, suspendu à une décision de justice. Une situation de blocage, aussi bien au sein du groupe parlementaire du parti que de la direction nationale, où les ex-lieutenants de Djaballah se sont retournés contre leur président. Ce dernier, comme à son habitude, a bien entendu réussi à tirer son épingle du jeu, alliant ténacité face à ses adversaires et machiavélisme, en acceptant de composer avec le pouvoir. Il a même réussi à gagner une première bataille juridique contre Boulahia, sommé par le tribunal d'El Harrach de remettre la griffe du conseil consultatif au chef du mouvement. Une chose est sûre, depuis le soutien de Abdallah Djaballah à la démarche du chef de l'Etat, le mouvement El Islah n'est plus cette formation politique qui s'inscrivait totalement dans l'opposition. Il préfère avoir deux fers au feu, soutenant d'une part la démarche réconciliatrice du chef de l'Etat, tout en s'offrant le «loisir» d'en critiquer certains aspects politiques.