Selon M.Amar Tou, il faut attendre le premier diagnostic médical pour connaître la nature de cette «infection». En visite hier à Constantine, M.Amar Tou, ministre de la Santé, a confirmé le décès suspect d'un patient au niveau de l'hôpital d'Oran. N'écartant pas la possibilité d'une suspicion de grippe aviaire, il a néanmoins précisé qu'il faut au moins sept jours pour déterminer la nature du germe à l'origine du décès du citoyen oranais. Dans le même contexte, le ministre a parlé de trois autres cas également au niveau de ce même hôpital. Le ministre a, à ce propos, rappelé les modalités du plan de prévention dégagé par l'OMS pour lutter contre le phénomène. Le ministre a ajouté qu'une commission spécialisée a été désignée par son département pour l'évaluation de la situation à Oran. Dans ce contexte, il y a lieu de rappeler qu'un enfant de 12 ans, ses deux oncles, 39 et 43 ans, et un autre membre de cette famille ont été hospitalisés, car présentant des symptômes qui s'apparentent à ceux de la grippe aviaire. Les victimes sont issues du quartier Sidi El Bachir. Les trois malades encore en vie ont été isolés en attendant les résultats des analyses. On apprend également que des prises de sang ont été adressées au laboratoire d'analyses de l'Institut Pasteur à Alger. On précisera également que des docteurs vétérinaires ont effectué une opération de désinfection au domicile des victimes. Il est également à signaler que des mesures très strictes ont été prises au niveau de l'hôpital d'Oran. Le ministre a ajouté qu'un conseil interministériel se tiendra aujourd'hui pour un exercice d'appréciation et d'expertise du développement de la situation. Tout est partie d'une rumeur faisant état de l'existence de cas de grippe aviaire à l'hôpital d'Oran. Elle s'est propagée avant-hier dans la capitale de l'Ouest après le décès d'une personne dans des circonstances floues. Le seul fait que la victime travaillait dans un poulailler à Tlélat, à 30 km d'Oran, a alimenté la folle rumeur. D'autant que la personne en question présentait des symptômes se rapprochant de ceux de la grippe aviaire, même si la cause exacte de sa mort n'a pas été formellement établie, les autres cas similaires détectés ont suscité quelques inquiétudes. La première réaction des autorités concernées est venue du directeur général du CHU d'Oran. Ce dernier a déclaré, lors d'une intervention sur les ondes de la radio locale El Bahia, que la mort de cette personne n'a aucune relation avec le virus de la grippe aviaire. Selon lui, la victime serait morte d'une bronchite. Cette confirmation a été tout de suite confortée par le compte rendu des vétérinaires, qui se sont déplacés sur les lieux de travail de la victime. En effet, un premier diagnostic a révélé que l'élevage de poulets était sain et ne présentait aucun symptôme apparent de grippe aviaire. Cela n'a pas empêché le ministre de la Santé, Amar Tou, de faire le déplacement à Oran, sitôt l'information divulguée par la radio locale. Pour l'heure, les autorités, tant locales que centrales, préfèrent attendre le diagnostic pour se prononcer officiellement, elles écartent, toutefois, l'éventuelle présence de la grippe aviaire dans notre pays.