Notre législation est aujourd'hui à 99 % conforme aux règlements de l'OMC, selon le ministre. «La consolidation des résultats encourageants de 2005 recommande la poursuite des réformes structurelles articulées autour de divers secteurs, notamment ceux constituant la réforme des entreprises», a déclaré le ministre des Finances, M.Mourad Medelci, dans une interview au mensuel «Afrique-Asie» de janvier. Il a estimé que les résultats encourageants de l'économie algérienne en 2005 annoncent un taux de croissance de 6% pour 2006 et recommandent la poursuite des réformes structurelles. Pour le ministre, l'ensemble des mécanismes doivent, à terme, assurer «la stabilité du cadre macroéconomique», lequel est considéré comme «l'une des conditions préalables à la promotion des investissements». Evoquant le processus de négociations concernant l'adhésion de l'Algérie à l'OMC, M.Medelci a estimé qu'il reste à passer le cap de la négociation bilatérale, bien avancée aujourd'hui, après avoir bouclé le stade multilatéral. «Nous espérons terminer en 2006», a-t-il souligné, en précisant que notre législation est aujourd'hui conforme à 99 % aux règlements de l'OMC. Concernant l'accord d'association avec l'Union européenne, dont l'entrée en vigueur est intervenue en septembre 2005, M.Medelci a souligné qu' aujourd'hui, il s'agit de renforcer la capacité d'ouverture de l'économie algérienne aux marchés de l'Union européenne avec une réciprocité pour les produits et les services algériens. Il a fait valoir que l'Algérie dispose d'atouts considérables, en dehors de l'énergie et des matières premières, dont une jeunesse, généralement bien formée, et à des coûts extrêmement compétitifs dans le bassin méditerranéen. Cela en plus d'un marché intérieur important marqué par un niveau de consommation des ménages algériens en constante évolution estimé entre 5 et 6% par an. La réforme du système bancaire a été notamment cité par le ministre comme un atout au développement de l'investissement étranger en Algérie. «Nous sommes à la veille du démarrage du nouveau système de paiement électronique, à la fois au niveau des banques, de la poste, du Trésor et de la Banque d'Algérie. L'ensemble étant désormais adossé à un même système de paiement et d'informations», a-t-il précisé. L'adoption en 2006 de plusieurs projets de lois sur les assurances, les sociétés de capitaux et de capital-risque, le crédit immobilier avec la titrisation du créancier hypothécaire, permettra notamment, selon lui, à l'économie algérienne d'accueillir de nouveaux investisseurs tels que des compagnies d'assurances, des sociétés d'investissement ou des sociétés de leasing. Le mensuel «Afrique Asie», qui consacre un dossier à l'Algérie sous le titre «Algérie : Un chantier à ciel ouvert», publie également une interview du ministre des Participations et de la Promotion des investissements, M.Abelhamid Temmar. Ce dernier a évoqué «les road-shows» qu'il a présidés notamment en France pour présenter le programme de privatisations qui suit son cours à un rythme d'une trentaine d'entreprises par mois. Il a souligné que «l'Algérie, quant à elle, souhaite une Union maghrébine active». En attendant, le Maghreb de l'économie «perd du temps».