A l'ordre du jour, les revendications des différents comités affiliés à l'Union. Le ministère du Commerce invite l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa) à des séances de travail qui se tiendront à partir du 15 février prochain, a déclaré M.Salah Souilah, secrétaire général de l'Ugcaa, en marge de la célébration de la journée nationale du commerçant à Sétif. Les questions revendiquées actuellement par les commerçants et qui alimentent l'actualité, relatives notamment à l'augmentation du prix du lait, le soutien de l'Etat aux boulangers ainsi que le phénomène du marché parallèle, seront à l'ordre du jour de ces rencontres, selon M.Salah Souilah. Les représentants de tous les comités nationaux affiliés à l'Ugcaa participeront à ces séances. Celles-ci interviennent suite aux menaces brandies récemment par ces comités pour entamer des mouvements de grève. Le comité des boulangers réclame en fait un soutien direct des produits qui entrent dans la fabrication du pain. Une commission mixte a été installée, à ce propos, pour prendre en charge ce dossier qui devra définir les modalités de l'aide indirecte aux boulangers. Il convient de rappeler que les fabricants de pain ont, à maintes reprises, menacé de recourir à une grève. A l'origine du mécontentement, les boulangers ont mis en avant les fortes augmentations des prix des produits entrant dans la fabrication du pain. Ce qui fait que leur marge bénéficiaire devient insuffisante. Cette hausse n'a été «suivie d'aucune mesure devant permettre aux boulangers de réaliser une nouvelle marge bénéficiaire», avancent les boulangers. Quoi qu'il en soit, le prix du pain ne va pas connaître une augmentation, car l'Etat continuera à soutenir son prix. C'est ce que confirme d'ailleurs, le ministre du Commerce. «Il n'est pas question de toucher au prix du pain ou à celui du sachet de lait ordinaire». Le secrétaire général de l'Ugcaa a annoncé également que le ministère des Transports invite la commission nationale des chauffeurs de taxi à une réunion de concertation pour trouver un terrain d'entente et prendre en charge leurs revendications. Les taxieurs ont décidé, rappelle-t-on, de déclencher une grève, les 12 et 13 février prochain. Les revendications de cette corporation s'articulent essentiellement autour de la réhabilitation de la profession, les problèmes des impôts. «Nous sommes face à une situation catastrophique vis-à-vis des impôts parce que les services du fisc ne prélevaient pas d'impôts aux taxis. Aujourd'hui, on exige des chauffeurs de taxi le paiement des arriérés en impôts accumulés depuis 30 ans. Le cumul peut aller pour beaucoup jusqu'à 20 millions de centimes en plus des pénalités». Les chauffeurs de taxi au nombre de 150.000 à l'échelle nationale, dont plus de 12.000 à Alger, demandent l'effacement entier de leurs dettes. La plate-forme de revendications de cette profession inclut aussi une meilleure coordination avec les services de la Casnos. Les pouvoirs publics réussiront-ils à contenir l'ire de ces corporations et résoudre leurs problèmes?