Selon son secrétaire général, une réunion aura lieu, prochainement, pour discuter de cette situation. L'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa) n'exclut pas de recourir à une éventuelle grève des boulangers. En effet, au lendemain des déclarations du ministre du Commerce sur les marges bénéficiaires, le comité des boulangers a décidé d'aller vers un débrayage en janvier prochain. Lors de son passage au forum de l'entv, samedi dernier, le ministre Djaâboub s'est montré intransigeant sur la question des marges bénéficiaires. S'expliquant sur cette question, hier à l'émission «Fi louadjiha» de la Chaîne I, le secrétaire général de l'Ugcaa, M.Salah Souilah dira que la situation est très critique pour les boulangers. «J'espère qu'il n'y aura pas de grève, car on ne veut pas prendre les citoyens en otage», aspire-t-il. Or, si les pouvoirs publics continuent de faire la sourde oreille aux revendications des boulangers, la grève sera inéluctable. Avant d'aller directement à l'offensive, le secrétaire général veut privilégier d'abord l'option du dialogue. «Nous allons nous réunir avec tous les membres du Comité national des boulangers et tenter de trouver avec les pouvoirs concernés une issue à ce problème». Au cas où le dialogue n'aboutit à rien, le secrétaire général rappelle que la grève est un droit constitutionnel. Ce dernier reproche au ministre du Commerce de ne pas être à l'écoute des boulangers. «Malgré la grève de deux jours, le département de Djaâboub n'a pas bougé le petit doigt pour trouver un consensus», dit-il. Chose qui a poussé, selon lui, de nombreux boulangers à baisser le rideau. «Certes, les prix de la farine sont très chers en raison des coûts d'importation, il n'en demeure pas moins que le gouvernement peut intervenir sur les autres matières», précise l'invité de la Chaîne I. Abordant la situation de nos marchés, le secrétaire général a présenté un constat critique. L'invité de l'émission «Fi louadjiha» déplore l'absence de moyens de contrôle et de régulation. «Aucun marché ne répond aux normes de sécurité», révèle-t-il en affirmant que le ministère du commerce renvoie la balle au ministère de l'Intérieur. Pour lui, la réorganisation des marchés demeure une condition indispensable pour un pays qui s'apprête à adhérer à l'Organisation mondiale du commerce (OMC). «Comment peut-on attirer l'investissement étranger si le marché n'est pas régularisé»? S'est-il interrogé. Sur la flambée des prix de la pomme de terre, M.Souilah affirme qu'elle est due au manque de production et au facteur de la spéculation. En l'absence de règles de contrôle, les commerçants fixent les prix à leur guise. Ce dernier dément les chiffres avancés par la chambre d'agriculture, selon laquelle, il y aurait une réserve de 40.000 tonnes de pommes de terre. S'expliquant sur les prix du cheptel, le secrétaire général considère qu'ils sont raisonnables par rapport à l'année précédente.