Belgacem Zeghmati est un grand monsieur qui n'a aucun complexe à lire les gens de la presse et parfois, à les approuver dans leurs analyses. La dernière sortie devant les sénateurs a vu le ministre de la Justice, garde des Sceaux effectuer un bombardement en règle contre les partisans de plagiats, ces faiseurs de lois qui n'ont rien à voir avec l'état d'esprit algérien. Pourquoi nous en parlons aujourd'hui précisément ? Pour une raison bien simple : Il y a quelques années, en 2006, si nos souvenirs sont exacts, nous avions écrit ceci : «Pourquoi Grand Dieu, une société issue d'un mélange de Berbères, d'Arabes, d'Ottomans, de Targuis, de Mozabites, devrait-elle se farcir des textes de lois issus de l'antique Gaule ?», voilà que Belgacem Zeghmati, alors puissant procureur général d'Oran, avait probablement dû lire. à cet effet, le ministre avait pu retenir des propos repris récemment dans le même état d'esprit, en l'occurrence flétrir le plagiat à l'échelle d'élaboration de textes pondus normalement, typiquement d'essence nationale. Il n'y a pas que cela. En matière de réflexion, de recherche, les gens qui arpentent les sombres couloirs des hauteurs d'El Biar (Alger), seraient bien inspirés de retrousser les manches et de se remettre au vrai boulot, comme l'a toujours fait le ministre : confectionner des textes neufs en rapport avec la mentalité et la réalité nationales. Le ministre de la Justice a une mémoire d'éléphant. Il le sait et sait s'en servir au bon moment et à bon escient.