La chambre administrative de la cour d'Alger examinera la légalité ou non de la grève en mars prochain. «Nous nous adressons à notre employeur qu'est le ministère de l'Agriculture et du Développement rural et c'est à lui de défendre notre dossier», lance le secrétaire général du syndicat national des vétérinaires fonctionnaires de l'administration publique (Snvfap), M.Kadour Hachemi. Réagissant aux dernières déclarations du ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Saïd Barkat, il ajoute que «le ministre Barkat parle de la légitimité de nos doléances, qu'il les fasse aboutir». Le Dr Saïd Barkat avait précisé, lundi, que «ces 1500 fonctionnaires y ont tout à fait le droit, seulement, ils sont soumis à la réglementation qui régit la Fonction publique». Le ministre qui avait rappelé que le régime indemnitaire est également adossé à la Fonction publique, avait annoncé que les nouveaux textes de loi qui sont en préparation et qui seront soumis prochainement au gouvernement et au Conseil des ministres contribueront à améliorer leur situation. La grève des vétérinaires, d'une semaine, décrétée depuis samedi, entame donc son quatrième jour. La décision, lundi, de la justice a renforcé encore plus les grévistes. La chambre administrative des référés de la cour d'Alger s'est, rappelle-t-on, déclarée incompétente au sujet de la requête en référé introduite par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural pour l'arrêt de la grève des vétérinaires. Elle examinera la légalité ou non de la grève en mars prochain. «La position du tribunal est pertinente. La justice n'a pas jugé utile d'arrêter notre combat», lance le secrétaire général du syndicat national des vétérinaires fonctionnaires de l'administration publique (Snvfap) M.Kadour Hachemi, contacté hier. «Notre grève sera poursuivie comme elle a été annoncée et nous laissons les portes du dialogue ouvertes», ajoute-t-il. La grève semble avoir eu l'écho escompté auprès de la corporation. Le taux national de suivi de ce débrayage a dépassé, selon les syndicalistes, les 97%. La mobilisation, depuis avant-hier, des vétérinaires était, selon eux, totale, sauf pour les services minimums qui ont été assurés. «Nos collègues assurent le service lorsqu'il s'agit des problèmes qui touchent directement à la santé de la population notamment les abattages d'urgence, les suspicions de cas de rage ou de grippe aviaire». Mais, si cette levée de pied des vétérinaires a été bien suivie, elle aura toutefois laissé place à bien des dépassements à la faveur de l'abattage clandestin. Cela étant, les viandes ne seront pas contrôlées pendant les sept jours de grève et une menace pour les consommateurs subsiste. «Le contrôle n'aura pas lieu durant notre grève. Nous voulons sensibiliser les pouvoirs publics et les citoyens quant à l'importance de notre rôle dans la vie de tous les jours». Les consommateurs sont donc invités à éviter d'en acheter. Le souci de cette corporation est, rappelons-le, de faire aboutir des exigences, particulièrement l'instauration des indemnités de permanence, de contagion, de pénibilité et d'intéressement. Les vétérinaires disent être exposés à de nombreux risques liés à leur métier: allergies, irritations infectieuses, pathologies locomotrices accidentelles pouvant être très graves, la multiplicité des contacts chimiques et des morsures souvent fatales.