La scène politique nationale assiste à des situations, le moins que l'on puisse dire, nouvelles par rapport à la période pré-élection présidentielle et ses problématiques intrinsèques. L'idée de dialogue est en train de germer d'une manière manifeste et saillante, la classe politique et les dynamiques de la société civile et du Mouvement populaire commencent à s'identifier par rapport à la nouvelle donne imposée par les décantations politiques en cours. Un paradigme qui s'esquisse sous l'estampille du dialogue national inclusif et qui tiendra compte de tous les aspects inhérents à la crise politique dans sa globalité. La classe politique essaye tant bien que mal de sortir des sentiers battus d'un statu quo qui s'est inscrit dans la durée. La dynamique politique est en train de se resituer et se repositionner dans un sillage autre que celui qui prévalait il y a de cela une dizaine de mois. Même certains partis relevant de ladite mouvance démocratique sont en phase avec le processus politique en cours, c'est-à-dire elle essaye d'interagir avec le nouveau contexte dont l'objectif réside dans le dénouement de la crise institutionnelle et aller de l'avant dans la perspective d'un dialogue serein et responsable. Cette évolution renseigne sur les nouvelles réalités qui imposent une démarche politique qui embrassera l'ensemble de la classe politique et les dynamiques qui traversent la société en profondeur. Le dialogue national est devenu une sorte d'aspiration et demande impérieuse pour la classe politique, pour le pouvoir effectif et le Mouvement populaire. On remarque une entrée en lice de certaines formations qui rejetaient d'emblée l'approche négociée et le dialogue avec le pouvoir en place en appelant à la mise en branle d'une transition menant derechef vers une constituante qui aura à déterminer les tenants et les aboutissants de la nouvelle étape escomptée. Le parti de Assoul, l'UCP en l'occurrence, et Jil Jadid de Soufiane Djilali appellent à un dialogue avec le pouvoir en mettant en place des mécanismes qui assurent la réalisation et la concrétisation des mesures d'apaisement, à commencer par la libération des détenus d'opinion dans le cadre des manifestations enregistrées par le Mouvement populaire. Cette nouvelle donne ouvre des perspectives pour replacer et recentrer les enjeux sur la base d'une négociation sereine et crédible en mesure de jeter les bases d'une solution et d'une issue salutaire pour le pays est les institutions de l'Etat. De ce point de vue, le président de Jil Jadid, Soufiane Djilali, a souligné que «l'acceptation d'un dialogue ouvert avec le pouvoir constitue, sans le moindre doute, la seule solution raisonnable et viable pour le pays. Pour le moment, certaines franges du Hirak, les plus bruyantes, semblent prisonnières de leurs propres sentiments, légitimement survoltés. Elles se sont réfugiées dans un jusqu'au-boutisme stérile et ne veulent pas entendre les craintes réelles qui animent leurs autres composantes», et d'ajouter «plus grave encore, elles dénient parfois toute existence et toute légitimité citoyenne à une partie importante de la population qui désire une sortie de crise rapide et par le haut grâce à un vrai dialogue », (sic). La dernière phrase sonne comme un appel à ne plus faire dans le « totalitarisme » et se prendre pour les seules dépositaires de la légitimité au non de l'ensemble des citoyens qui, au demeurant, sont dans une pluralité politique qui montre on ne peut mieux la diversité des démarches et des conceptions quant à la lecture de la crise et les voies et moyens pour sa résolution. Dans ce sens, Soufiane Djilali adhère dans un processus de dialogue inclusif avec le pouvoir en place dans la perspective d'asseoir une légitimité politique et sortir de la spirale qui risque d'emporter l'économie du pays et par ricochet la stabilité des institutions de l'Etat.