Un préavis de grève d'une semaine sera remis à la tutelle demain à l'issue de la réunion du bureau national du Cnes. Après la journée de protestation organisée le 24 janvier dernier, par le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes), le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique semble revenir à de meilleures intentions. Ainsi, la tutelle opte pour plus de souplesse à l'égard des universitaires. C'est dans ce cadre qu'a eu lieu, dans l'après-midi d'hier, une rencontre entre les représentants du Cnes et le ministre de la tutelle, M.Rachid Harraoubia. Contacté hier par téléphone, M.Kamel Aïssat, membre du Cnes, nous a indiqué que cette réunion a tourné autour des revendications classiques des enseignants. La rencontre d'hier, faut-il le rappeler, est une suite de celles qui ont eu lieu tout au long de l'année dernière. Et la dernière réunion en date remonte au mois de novembre 2005. Ainsi donc, les revendications des enseignants du supérieur pivotent autour de cinq points principaux : la révision de la grille des salaires des universitaires, l'élaboration d'un statut pour l'enseignant du supérieur. Ces deux revendications, soit dit en passant, ont, de tout temps, rencontré le niet catégorique de la tutelle. Et ce qui attise le feu de la discorde entre les deux parties, est le fait que le statut général de la fonction publique, qui devait être débattu lors de la session d'automne de l'APN, soit renvoyé aux calendes grecques. Les autres revendications des enseignants du supérieur sont relatives au logement social, la démocratisation de l'université ainsi que la révision de la politique de la gestion de l'université. Il convient de souligner que, jusqu'à présent, aucune des revendications énoncées n'a été satisfaite. Aussi énoncées, le bureau national du Cnes prévoit, demain mardi, une réunion à Alger, à l'issue de laquelle un préavis de grève pour le 25 du mois en cours, sera remis à la tutelle. Par ailleurs, la réunion d'hier vient après celle organisée, samedi, entre la tutelle et les représentants du Syndicat national des professeurs et maîtres de conférences en sciences médicales. A l´issue de cette rencontre, les deux parties ont convenu «de poursuivre le dialogue et la concertation au service du développement de l´université algérienne», à travers «l´amélioration de la qualité de la formation, de l´encadrement et des conditions socioprofessionnelles des professeurs», indique un communiqué du ministère de tutelle. Evoquant le statut particulier des professeurs et maîtres de conférences, M.Harraoubia a mis l´accent sur «son importance pour les professeurs», ajoutant toutefois, qu´il «demeure lié au statut de la fonction publique qui sera débattu à l´Assemblée populaire nationale (APN)». Le ministre a indiqué, dans ce sens, que son département a procédé, en juillet 2005, à l´installation d´un groupe de travail mixte regroupant les représentants des différents syndicats et de la tutelle pour l´examen de tous les aspects y afférents, précisant que «le groupe de travail a réalisé un progrès considérable».