Les troisièmes « Journées de l'industrie pharmaceutique algérienne-Jipa » ont été closes jeudi à Alger sur un constat, quelque peu négatif, oserions-nous dire, puisque l'objectif prévu pour la production en 2019 de 70% des besoins nationaux en médicaments n'a pas été atteint, a-t-on relevé lors des travaux de cette rencontre de deux jours. Les participants à ces journées, au nombre de 229, et 26 exposants, ouvertes mercredi par le ministre délégué auprès du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, chargé de l'industrie pharmaceutique, le docteur Lotfi Benbahmed, ont planché sur les contraintes rencontrées, qu'elles soient économiques, techniques ou réglementaires, sans omettre de s'efforcer de « dessiner les perspectives et les opportunités, d'exportation » notamment, qui s'ouvrent à leur activité. Lors de son allocution d'ouverture, le ministre, Benbahmed, qui a relevé que la production nationale n'a atteint que 50 % de la couverture des besoins (seulement), a annoncé la réalisation en cours de pas moins d'une centaine de projets. Il dira que les objectifs du secteur sont de « répondre aux besoins des citoyens en termes de disponibilité continue des médicaments « sûrs, efficaces, de qualité et économiquement accessibles » et d'ajouter que « les produits pharmaceutiques constituent un vecteur d'exportation hors hydrocarbures », modeste mais non négligeable. Il faut savoir que les 95 unités nationales de production fabriquent jusqu'à 650 millions d'unités pharmaceutiques d'une valeur globale de 165 millions de DA. Reconnaissant la situation chaotique des prix, le ministre a énoncé quatre leviers pour faire aboutir la stratégie des politiques à appliquer dont celle de « la fixation des prix et des marges », à travers le soutien à la production locale. président de l'Union nationale des opérateurs de la pharmacie (Unop) organisatrice de l'événement, le docteur Abdelouahed Kerrar, avait rappelé succinctement les travaux réalisés depuis la tenue des premières Jipa, il y a trois ans, et l'annonce d'une organisation régulière de telles rencontres pour permettre aux participants de «dialoguer» dans un cadre professionnel sur « les contraintes qui affectent le secteur». Cette rencontre comprenait des communications sur les thématiques en liaison avec les préoccupations des entreprises pharmaceutiques nationales. Elles se sont ainsi focalisées particulièrement sur la politique des prix alors que les producteurs nationaux ont, tour à tour, exposé l'ensemble des contraintes qu'ils rencontrent (économiques, techniques ou réglementaires), tout en dessinant les perspectives et les opportunités qui s'ouvrent à leur activité. Selon le docteur Abdelouaheb Kerrar, président de l'Union nationale des opérateurs de la pharmacie (Unop) organisatrice de ces journées, a indiqué que « l'Algérie se positionne comme l'une des plus dynamiques de la région Mena, malgré une décélération récente, en valeur et en volume, impactée par un contexte politique difficile…