Le plan d'action du gouvernement se fait connaître par des mesures dont l'urgence semble prendre la part la plus prépondérante. Cela s'explique dans la mesure où le contexte politique que traverse le pays est particulier, voire délicat même. Il est à signaler que les enjeux socio-économiques constituent la trame de fond de ce plan d'action dans la perspective de répondre aux exigences d'une situation peu reluisante et pressante à la fois. S'agit-il d'un plan dont les réponses doivent être exprimées dans un contexte qui fera du développement et de la croissance économique le dada par excellence pour un gouvernement qui fait face à une multitude de défis et de challenges qu'il doit relever in extremis ? Le débat au sein du Parlement, autour du plan d'action du gouvernement Tebboune, défendu par son Premier ministre Djerad et ses ministres, montre on ne peut mieux que le secteur économique et financier est déterminant dans la nouvelle approche du gouvernement. Mais ce volet est aussi lié au volet social dont le gouvernement s'est engagé à trouver les voies et moyens pour respecter les engagements tenus par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune lors de sa campagne électorale de la présidentielle du 12 décembre de l'année écoulée, à savoir la révision de la fiscalité qui a trait à l'impôt sur le revenu global (IRG) d'une masse des travailleurs que leur salaire oscille entre 25 000 et 30 000 DA. La démarche du gouvernement Tebboune s'est arc-boutée sur un élément qui s'identifie à la moralisation de la vie publique en soulignant que «le rétablissement et le renforcement de la confiance entre le peuple et ses dirigeants se feront par l'instauration d'une démocratie fondée sur la circulation du pouvoir, le respect des libertés individuelles et collectives, la justice sociale et la consolidation de l'Etat de droit », précise-t-on. La question de la justice sociale et la démocratie fondée sur la circulation du pouvoir, c'est-à-dire son alternance, constituent les demandes pressantes des larges couches de la société avides à un changement qui se traduit d'une manière concrète sur leur vécu et leur mode de vie. Les défis sont grands pour un gouvernement qui s'attelle à gérer le statu quo et répondre aux urgences de la situation politique, économique et sociale du pays. Le plan d'action revendiqué par le gouvernement Tebboune veut allier efficacité économique et satisfaction des demandes en termes de justice sociale. Le Premier ministre Djerad explique que le plan d'action tel qu'il a été peaufiné dans ses grandes lignes par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune « Je dirigerai sous la direction du président de la République à la construction d'un nouveau contrat qui englobe tous les aspects de la gouvernance politique, économique et sociale, dans le but de restaurer la confiance du peuple dans ses dirigeants et dans ses institutions, ajoutant qu'une société sera construite dans laquelle il n'y a pas de place pour les différences entre les Algériens, quel que soit leur niveau social, soulignant que, la société garantit à chacun l'égalité des chances, dans le cadre d'un système démocratique qui consacre l'indépendance de la justice et garantit la légitimité des institutions », a-t-il argué. Les chantiers sont multiples, le travail sera rude et âpre en la matière, surtout que Djerad vient d'annoncer l'augmentation du Snmg. Cette annonce s'inscrit dans le même sillage inhérent aux mesures qui assureront la défiscalisation de certains créneaux et secteurs économiques et certaines catégories sociales dont le salaire est en contradiction drastique avec le pouvoir d'achat. Les défis se résument dans « relever les indicateurs sociaux et économiques, la consolidation de la cohésion sociale, la nécessité de renforcer le capital humain, le développement et la volonté de redynamiser l'économie nationale », selon les énoncés du plan d'action du gouvernement.