Une consécration historique et au plus haut niveau de l'Etat pour la journée du 22 février, date de déclenchement du Mouvement populaire, à savoir, le Hirak. Il s'agit là d'un «acquis pour le peuple et pour l'Algérie» pour nombre de citoyens et responsables à différentes échelles. Ce Mouvement populaire qui a fait faire au pays un réel bond en avant en matière de cohésion sociale et démontré, si besoin, les liens profonds qui unissent le peuple à son armée, a imposé une nouvelle donne politique et institutionnelle. En effet, le Hirak, qui fête sa première année d'existence, a mis fin à un système de gouvernance et mis en avant des revendications éminemment politiques portées par l'ensemble du peuple algérien. C'est bien ce peuple qui a ébranlé les assises d'une corruption endémique et mis le personnel politique devant ses responsabilités. C'est ce même peuple, à travers son Hirak, qui a inspiré une nouvelle Constitution qui ouvrira la voie à la nouvelle République. Ce sont là autant de raisons qui ont amené le président de la République à lui attribuer le qualificatif de «béni», un mouvement populaire pacifique unique en son genre qui a convaincu l'institution militaire de la nécessité de soutenir un peuple en marche qui a décidé de forcer l'Histoire. Et c'est pour cela également que le président de la République a affirmé que le Hirak était un «phénomène salutaire», mais estimant nécessaire de le protéger contre «toute tentative d'infiltration qu'elle soit de l'intérieur ou de l'extérieur». C'est justement pour le soustraire à toute manipulation et en faire un acquis irréversible que le président de la République a indiqué avoir signé «un décret consacrant le 22 février «Journée nationale de la fraternité et de la cohésion entre le peuple et son armée pour la démocratie», qui sera célébrée tous les ans». Le premier magistrat du pays a déclaré, en outre, que « le Hirak béni a préservé l'Etat national qui a failli s'effondrer totalement comme ce fut le cas dans certains pays, aujourd'hui, en quête de médiations pour le règlement de leurs problèmes ». Une telle situation est « synonyme de l'effondrement de toutes ses institutions, et toutes les données laissaient présager un tel scénario», ajoutant que «Dieu merci, le peuple a, grâce à sa maturité, déjoué le complot tout en réussissant à réaliser plusieurs de ses revendications». Pour le reste des revendications, notamment celles «qui ne pouvaient être satisfaites par quelqu'un de non élu et n'ayant pas le pouvoir et la légitimité requises, nous nous y attelons car je me suis engagé personnellement à en réaliser l'ensemble», a poursuivi le président Tebboune. Il a mis en avant les exemples de «la Constitution, la loi électorale et la réorganisation des institutions permettant au citoyen d'y être une partie prenante à la réflexion, la gestion et au contrôle ». Tebboune a rappelé, dans ce sens, l'impératif souligné, lors de la rencontre gouvernement-walis, « d'un changement du mode de gestion et de l'amélioration de la relation avec le citoyen, pour rompre avec l'image de l'Etat qui était très loin de ses préoccupations ». Au sujet des citoyens qui continuent de participer chaque semaine au Hirak, le président de la République a soutenu que « c'est leur droit, et c'est là le fondement même de la démocratie, a fortiori lorsqu'il s'agit de personnes manifestant de manière organisée, sans destruction ni troubles ». A ce propos, il a ajouté : « J'appelle mes enfants, qui manifestent le vendredi, à la vigilance contre l'infiltration de leur mouvement, tant de l'intérieur que de l'extérieur. » Des instances nationales et des partis politiques ont valorisé la décision du président de la République, d'élever le 22 février en Journée nationale.