Jeudi dernier, le secrétaire d'Etat chargé du sport d'élite, Noureddine Morceli, a indiqué à Oran qu'un programme d'urgence est en cours d'élaboration au niveau du MJS et s'étalant jusqu'aux jeux Olympiques JO-2024 à Paris «pour garantir les meilleurs résultats possibles lors des prochains rendez-vous sportifs internationaux». Mais, les deux responsables du sport en Algérie, savent très bien que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait souligné le 5 janvier dernier l'importance du secteur de la jeunesse et des sports en mettant l'accent sur l'impératif d'accorder un intérêt soutenu au sport depuis l'école, exhortant le gouvernement à encourager le sport d'élite, toutes disciplines confondues, et à soutenir matériellement ces jeunes athlètes afin de leur permettre de se préparer dans des conditions optimales. En d'autres termes, «accorder un intérêt soutenu au sport depuis l'école» veut tout simplement dire qu'il faut accorder un intérêt particulier à la «formation des jeunes sportifs». Et là, on aurait bien voulu que le ministre de la Jeunesse et des Sports ainsi que le secrétaire d'Etat chargé du Sport d'élite, Noureddine Morceli, préparent conjointement un véritable «plan pour la formation des jeunes». D'ailleurs, Morceli a appelé vendredi dernier à Oran à «promouvoir l'athlétisme algérien», en mettant «plus de moyens à la disposition des athlètes», particulièrement les jeunes talents. «Il faut travailler plus, pour aller de l'avant et promouvoir l'athlétisme à travers tout le pays, tout en mettant plus de moyens à la disposition des athlètes, qu'ils soient d'élite ou de jeunes talents», a indiqué Morceli en marge de l'Assemblée générale ordinaire de la Fédération. Là, on aurait bien voulu entendre l'«enfant de l'athlétisme» évoquer la promotion de toutes les disciplines et non pas seulement l'athlétisme. Car qui dit formation des jeunes, voudrait nécessairement dire «centre de préparation, infrastructures sportives et, bien sur, ce ‘'plan quinquennal'' permettant de déceler et détecter les talents sportifs parmi des millions d'élèves et d'étudiants» dont parle le ministre. Et de là, la complémentarité se ferait d'elle-même du moment que les jeunes formés sont les futurs sportifs de l'élite. Et c'est ce que vise le président de la République qui a mis en avant, au terme de l'exposé présenté par le ministre de la Jeunesse et des Sports lors du dernier Conseil des ministres, l'impératif d'accélérer la réalisation des infrastructures sportives programmées, en prévision de ces compétitions internationales, l'importance «de traiter la problématique de l'organisation du sport scolaire et universitaire avant la fin du trimestre en coursé», de mettre en place «des critères précis d'encouragement de la compétition entre clubs professionnels» et a demandé au secrétaire d'Etat chargé du sport d'élite d'accélérer la cadence de préparation des jeux Méditerranéens. Il a également ordonné de «confier, sans délai, la gestion des Maisons de jeunes à des commissions de jeunes élues, n'appartenant à aucune organisation ou courant politique et d'accélérer la réalisation des stades programmés». Des plans d'urgence pour les jeux Méditerranéens d'Oran 2021 et les jeux Olympiques 2022, c'est très important, mais plus important encore pour ne pas dire plus «urgent» d'avoir un véritable «plan sportif de formation des jeunes» et ce, aussi bien pour le court, moyen et long terme». Ce qui constituerait un véritable «plan d'une véritable politique sportive» qui fait défaut à notre pays. Et là, tous les spécialistes sont d'accord, Morceli en est le premier pour avoir vécu ce cursus du sport scolaire jusqu'à l'élite.