Le suspense risque de perdurer dans cette affaire. Rien ne semble indiquer que l'enquête entamée au lendemain du drame puisse aboutir, en l'état actuel des choses, à des résultats tant le mystère continue de planer sur beaucoup de zones concernant cette affaire. Après l'interpellation de deux techniciens de la santé du secteur sanitaire de Tighennif, le juge d'instruction a entendu, la semaine dernière, les deux infirmières qui étaient de service le jour du drame. Toutefois, nos sources ont précisé qu'elles ont été entendues en qualité de témoins pouvant apporter des éléments susceptibles de faire avancer l'enquête. Les parents des victimes ont appelé mercredi dernier, à plus de sérénité pour permettre à la justice de faire son travail. Cette sortie est venue après les tentatives de certaines parties de jeter le doute dans les esprits en évoquant la présence de bons de commande du centre de santé qui auraient été falsifiés ou qui auraient été surchargés au stylo pour y ajouter des produits qui n'étaient pas prévus dans la nomenclature de commande. La commission d'enquête n'aurait pas pris en considération ces documents qui auraient disparu depuis. Plus encore, on parle de serrures qui auraient été forcées pour dérober des pièces et des documents qui auraient pu compromettre certains. Et pour couronner le tout, des sources ont laissé entendre que les troubles qui avaient suivi l'enterrement des nourrissons auraient été fomentés par des membres de l'APC de Oued El-Abtal. Un adjoint au maire aurait été entendu par le magistrat instructeur pour désigner les responsables des troubles et des destructions qui ont visé certains édifices publics. Nos sources ont affirmé que des parties dans l'Assemblée populaire communale auraient utilisé la colère des citoyens pour inciter des mineurs à déclencher des émeutes et à incendier le siège de la mairie et celui de la recette des contributions diverses. Ils auraient agi de la sorte pour régler des différends nés d'ordre relationnel ce qui paraît très grave si les rumeurs de complot venaient à se confirmer. Pour le moment, à Oued El-Abtal, les parents des victimes, rassurés par le procureur de la République, ne veulent rien entreprendre tant que la justice n'aura pas mener à son terme l'enquête sur la mort de leurs enfants. Ils ont adressé une lettre au premier magistrat du pays et se déclarent confiants quant à l'issue de l'affaire.