Plus de 80 essais cliniques étaient déjà hier matin en cours dans le monde pour tester de nouveaux médicaments et ceux existants afin de fournir un traitement ou un vaccin capables de combattre le coronavirus, a indiqué hier la Fédération internationale des fabricants et associations pharmaceutiques (Ifpma). Ainsi, ce sont au moins neuf sociétés membres de la Fédération, qui recherchent et développent de nouveaux tests de diagnostic, vaccins ou traitements, et essaient les médicaments existants pour traiter les personnes infectées par le virus, précise la fédération dans un communiqué. Le même document relève que d'autres sociétés sont impliquées dans une technologie de diagnostic accélérée pour aider à détecter les cas plus rapidement. L'Ifpma, qui est basée à Genève, fait observer qu'il existe « un niveau de collaboration sans précédent dans toute l'industrie pharmaceutique, qui se joint à des organismes publics pour accélérer encore le développement de nouveaux tests de diagnostic, de vaccins et de traitements pour les patients ». De nombreux programmes de recherche ont été conçus afin d'accélérer le développement de thérapies et de vaccins avec des institutions, indique la même source qui note que l'industrie bio-pharmaceutique s'engage à poursuivre sa collaboration avec les organismes gouvernementaux, le milieu universitaire et les autres intervenants de la santé pour s'assurer que les patients reçoivent toute l'attention dont ils ont besoin. Pour Thomas Cueni, directeur général de l'Ifpma, « la gravité de la pandémie exige des efforts extraordinaires dans tous les domaines ». L'impact mondial profond du Covid-19 signifie que le «statu quo» n'est pas une option et représente une grave menace pour le fonctionnement des systèmes de santé et pour les professionnels de la santé, estime la fédération. «S'il n'est pas contenu, l'impact attendu de Covid-19 sur tous les systèmes de santé sera dévastateur », avertit l'Ifpma. Il faut savoir que les premiers tests d'un vaccin contre ce nouveau coronavirus, qui a touché plus de 200 000 personnes dans le monde, ont déjà commencé, a annoncé pour sa part mercredi dernier, le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé-OMS, le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus. « Le premier essai de vaccin a commencé, 60 jours seulement après que la Chine a partagé la séquence génétique du virus », a déclaré le DG de l'OMS, lors d'une conférence de presse tenue à Genève, selon le site officiel de l'ONU. Le docteur Ghebreyesus a qualifié cette étape de « réalisation incroyable », tout en ajoutant que l'agence onusienne et ses partenaires organisent présentement une étude dans de nombreux pays où certains de ces traitements non testés sont comparés entre eux.