Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, réitère son appel au dialogue. Après avoir occupé le terrain, le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) passera à l'évaluation. Il réunira ce jeudi son bureau national. Cette rencontre interviendra à la suite de la grève générale de trois jours qui arrive aujourd'hui à son terme, et des assemblées générales que les enseignants ont tenues samedi dernier «à travers le territoire national». Contacté hier par L'Expression, le coordonnateur national du Cnes, Malek Rahmani, a indiqué que cette réunion sera une occasion aux enseignants universitaires de faire le point sur le mouvement de grève enclenché samedi dernier. «La réunion du bureau national nous permettra de mettre en place un planning, et une stratégie à suivre afin d'atteindre nos objectifs», souligne M.Rahmani. Revenant sur l'évaluation de la grève observée dans les différents établissements universitaires du pays, notre interlocuteur a estimé le taux de suivi à plus de 80%. «Dans la seule université de Bouzaréah, le nombre d'enseignants ayant assisté à l'assemblée générale, est estimé à 250» affirme le coordonnateur national du Cnes. Ce dernier a souligné, en outre, que le syndicat a donné l'instruction aux enseignants de ne pas perturber le bon déroulement des examens et concours qui se tiennent actuellement à travers les universités algériennes. C'est le cas, notamment, des magistères et des écoles doctorales. «Nous refusons de faire des étudiants des boucs émissaires pour atteindre nos objectifs» précise le premier responsable du Cnes. Cela dit, Malek Rahmani a indiqué que le Cnes se réunira dans deux semaines en Conseil national pour «élargir les discussions autour, notamment, des régimes indemnitaires».Concernant ce chapitre, le coordonnateur national du Cnes a indiqué que le ministère de tutelle est en train de préparer des propositions qu'il devra prochainement soumettre au syndicat des enseignants du supérieur. Quel est le contenu de ces propositions? Notre interlocuteur affirme ne pas disposer de plus d'informations. Contacté par téléphone pour avoir plus d'informations sur ce point, le chargé de la communication auprès du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (Mesrs), Djamel Benhamouda, tout en affirmant ce fait, s'est contenté de déclarer que la tutelle «continue à travailler avec les différents syndicats des enseignants du supérieur, dont le Cnes». Au sujet de la grève enclenchée par le Conseil national des enseignants du supérieur, M.Benhamouda regrette que ce syndicat n'ait émis aucun préavis de grève, mis à part les communiqués parus dans les colonnes de la presse locale. «Ce qui est en contradiction avec la loi régissant ce genre de mouvement de protestation», souligne le chargé de la communication au Mesrs. Dans sa lancée, notre interlocuteur a estimé que l'appel au mouvement de grève lancé par le Cnes n'a été suivi «que par 2 des 60 établissements universitaires que compte l'Algérie». Et encore, poursuit notre interlocuteur, au niveau de ces deux établissements, «la grève a été relativement suivie».