«Il serait formidable que les femmes algériennes y adhèrent». Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la femme, le Palais de la culture Moufdi-Zakaria a abrité, samedi, une rencontre avec des femmes algériennes à la faveur d'une conférence organisée par le Women's forum for the economy and society et animée par Madame Aude Ziesteseniss de Thuin, fondatrice, présidente de ce forum mondial privé. Devant un parterre constitué de femmes diplomates, moudjahidate, chefs d'entreprises et autres avocates et écrivains, Mme Thuin exprimera en préambule, le plaisir d'être en Algérie après avoir été frappée par la lumière d'Alger. Elle retracera le parcours «fou» de ce projet familial qui a été porté par une dynamique pour réfléchir, dans la complémentarité avec les hommes, sur le devenir de la femme dans le monde et la concrétisation de leurs ambitions. «Nous, nous avons eu nos modèles. La nouvelle génération n'en a pas», dira-t-elle. Elle évoquera le courage des femmes qui, au départ, étaient une quinzaine à s'être formées avec elle autour de ce forum. Quarante-trois pays y ont adhéré dès la première année, ce qui prouve l'intérêt des femmes à ce projet, qui défend des «Enjeux majeurs pour la construction d'un monde meilleur.» Madame Thuin dira toutes les difficultés financières auxquelles elle a été confrontée pour monter son projet coûte que coûte. «Nous avons fait le choix de travailler dans un cadre privé, avancer en échangeant nos expériences sur un plan moins revendicatif mais plutôt productif». La présidente de ce forum confiera ne pas savoir comment va évoluer cette histoire mais est confiante en l'avenir. Elle en donne pour preuve, toutes ces femmes qui y ont cru et continuent à activer sur le terrain. «J'étais chef d'entreprise à 22 ans. J'en ai 3. A 50 ans j'ai eu cette idée un peu cinglée de vendre mon entreprise et d'investir dans cette société avec mon mari. Le forum marche bien. Je suis convaincue du bien-fondé de cette entreprise. Depuis deux ans, nous avons un groupe de travail qui s'appelle le Board, qui rassemble des femmes d'entreprises, des sociologues, des anthropologues. En nous élargissant, nous avons obtenu un second Board en Belgique puis en Inde, au Maroc, au Koweit, en Italie... Il serait formidable qu'il y ait des femmes algériennes dans ce Board international».