Nous sommes au début du mois de mars de l'année en cours et au niveau de la wilaya de Souk-Ahras les citoyens sont encore à l'affût de la moindre information concernant l'acquisition d'un PC pour chaque foyer. L'annonce faite en grande pompe par les autorités publiques en octobre 2005, sur cette opération qui a démarré officiellement dans plusieurs wilayas du pays : Tizi Ouzou, Béchar, Jijel, Sétif, Annaba et Constantine où une centaine de postulants se sont déjà manifestés, au niveau des banques la procédure se poursuit sans contrainte de temps. A Souk-Ahras, les gens ressentent un vif dépit. Le lancement «d'Ousratic» revêtait un caractère cocasse et ridicule à la fois, au fur et à mesure que l'attente se faisait longue, les personnes désirant acquérir un PC perdaient espoir en voyant cette opération ajournée à une date sine die, ce qui rend la perspective «Ousratic» difficile à lancer pour le moment. Louvoiements, tergiversations, le timing n'est pas le même pour les différentes institutions qui sont partie prenante dans cette affaire. Jusqu'à aujourd'hui, les citoyens ne savent pas qui croire, les responsables au niveau des banques qui adoptaient une attitude dilatoire et qui s'atermoyent à chaque fois pour le dépôt de dossier de crédit, les assurances qui s'enferrent dans les procédures administratives et ne savent pas quand se termineront leurs péripéties, ou encore l'Epad, l'Entreprise algérienne spécialisée dans l'informatique, qui n'avait, apparemment pas de réponses précises à ce sujet. Dans ce contexte, le directeur de la BEA, interrogé par notre correspondant sur la lenteur dans le lancement de cette opération, nous a expliqué qu'il attend l'adhésion de la SAA pour garantir la solvabilité pendant la période de remboursement et nous a promis que l'opération va démarrer dans quelques jours. Au niveau de la BDL, il y a une réticence pour Ousratic, de ce fait, le directeur de cette banque nous dit : «Franchement nous avons eu des problèmes dans le crédit de consommation, on attend l'aval de la tutelle.» Pourtant la BDL est conventionnée avec les entreprises d'informatique pour le financement de l'opération d'achat. Il faut le dire, cette manière de procéder de beaucoup de responsables qui est de travailler dans la précipitation et d'essayer à la dernière minute de rattraper le dernier wagon, est devenue une règle dans tous les domaines, notamment en ce qui concerne les affaires liées au bien-être des individus et le moins qu'on puisse dire est que la louche est loin de la bouche.