«Le niveau des investissements reste relativement faible». L'Algérie a attiré 1,5 milliard de dollars en investissements directs étrangers (IDE) en 2005, dans le secteur hors hydrocarbures, a indiqué, hier, l'invité de la Chaîne III, le chef de la division des investissements directs étrangers et des conventions à l'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi), Djamel Zerguine. «Un montant cumulé d'investissements hors hydrocarbures de 6,7 milliards de dollars a été investi durant la période 2001-2005», affirme-t-il. Cependant, le niveau des investissements reste relativement faible, estime-t-il. Le volume enregistré en 2004 était, rappelle M.Zerguine, estimé à plus de deux milliards de dollars. Un fléchissement est ainsi relevé en 2005. La courbe descendante des IDE est expliquée, selon M.Zerguine, par la non-finalisation d'un certain nombre de projets d'IDE inscrits pour l'année précédente. Ceux-ci ont été enregistrés sur l'année 2006, ce qui est le prélude d'une année très prometteuse pour l'investissement étranger dans notre pays, ajoute-t-il. Il poursuit que l'Algérie est classée parmi les premiers pays qui reçoivent des investissements étrangers. «Globalement, et par rapport à la situation économique actuelle de l'Algérie, il y a une véritable montée en cadence des investissements. Toutefois, ces derniers ne sont pas au niveau du potentiel que présente notre pays. Il y a encore un effort à faire dans ce domaine», considère M. Zerguine. Selon lui, les créneaux d'IDE hors d'hydrocarbures qui intéressent les étrangers sont les matériaux de construction, l'agroalimentaire, le dessalement d'eau de mer. Ce dernier domaine n'a pas laissé indifférents les Espagnols puisque courant 2005, les Ibères injecteront 270 millions de dollars pour la construction de 2 unités de dessalement d'eau de mer à Beni Saf (160 millions de dollars) et à Skikda (110 millions de dollars). Interrogé sur la reconversion de la dette algérienne en investissements, le représentant de l'Andi affirme que l'Algérie a négocié avec l'Italie, l'Espagne et la France. «Pour ce qui est de ces deux derniers pays, les négociations ont relativement bien avancé et les montants consacrés dans ce cadre ont été réalisés», avance M.Zerguine. Il annonce, à ce propos, que le niveau de la dette convertie en investissements pour la France est de 61 millions d'euros alors que pour l'Espagne le volume est estimé à 40 millions d'euros.