C'est pour la première fois que la pandémie de Covid-19 prend une telle ampleur en Algérie depuis son apparition, pour la première fois il y a de cela plus de quatre mois. La situation est grave, il faut tirer la sonnette d'alarme et ne pas se cantonner dans un silence de marbre comme une sorte de fatalité et de complicité qui ne dit pas son nom. L'urgence est devenue un credo, la rigueur un mode opératoire saillant et irréversible. Le record des cas atteints est historique, les chiffres sont effarants compte tenu du processus d'évolution de cette pandémie depuis sa première apparition dans le pays. Pourtant les choses évoluaient bien depuis la mise en place d'un système de prévention en recourant à un confinement strict et ferme durant les précédents mois. Que s'est-il passé pour que la pandémie puisse prendre une telle ampleur? Beaucoup de facteurs ont favorisé cette recrudescence de la pandémie et de sa propagation aussi rapide et dangereuse. L'un des premiers facteurs, c'est bien le relâchement et le non-respect des mesures barrières. Ce volet déterminant dans l'efficacité du confinement et de ses conséquences, a bien été entamé durant les premiers mois avec des résultats probants et encourageants même. Les comportements relevant de l'incivilité et les attitudes indignes de gens irresponsables avaient contribué dans la dégradation de la situation sanitaire en cours, qui est des plus catastrophiques, pour ne pas dire de danger avéré. Responsabilité commune Le relâchement durant la période du mois de Ramadhan et les deux jours de l'Aïd El Fitr ont joué le mauvais tour d'une manière saillante et manifeste. Les citoyens se laissaient entraîner à des comportements le moins que l'on puisse dire, dépourvus du civisme et du minimum de culture quant à la dangerosité de cette pandémie et de ses retombées mortelles sur les vies humaines et les moyens humains et matériels des corps médical et paramédical et nos hôpitaux et autres structures impliquées dans la gestion de cette crise sanitaire majeure. La pandémie est en train de côtoyer les cités populaires, les villages et des endroits de rassemblement et de regroupements potentiels. La menace de voir les chiffres grimper davantage n'est pas à exclure. La responsabilité est commune, voire partagée, pouvoirs publics et citoyens sont dans le même sac. L'absence de civisme et de comportement citoyen face à la menace de la pandémie et ses conséquences gravissimes, le laisser-aller des pouvoirs publics en évitant d'imposer le respect des mesures de prévention d'une manière ferme et dissuasive ont fait que la pandémie est devenue une espèce d'événement dont la dangerosité n'est qu'une vue de l'esprit chez beaucoup de crédules et des incultes qui la considèrent comme une vétille et une imposture. Cette sous-estimation de la pandémie et de son danger a laissé le terrain vide à certains apprentis sorciers qui aiment pêcher dans les eaux troubles de la récupération et de la manipulation pour profiter de cette «brèche» néfaste afin de pousser davantage à l'aggravation de la situation de la crise sanitaire majeure en appelant les Algériens et les Algériennes à sortir manifester dans les rues en pleine pandémie de Covid-19 en faisant sciemment oublier que cela engendre une situation plus grave mettant en difficulté la lutte des pouvoirs publics et le corps paramédical et les autres instances et structures contre la propagation de la pandémie et ses répercussions sur le pays en général. Certaines forces politiques dignes de nébuleuses ont poussé le bouchon jusqu'au bout en appelant les citoyens à rompre le confinement et les mesures barrières pour sortir dans les rues manifester malgré la menace et le risque de la propagation de la pandémie du coronavirus. Opération de déstabilisation Ce conglomérat est responsable aussi dans cette détérioration de la situation sanitaire liée à la pandémie et de son exacerbation. Le taux des cas de contamination est aussi la résultante de cette frénésie des apprentis sorciers qui ont transformé la pratique politique en une aventure causant les drames et les situations de crise pour atteindre leurs fins sordides et d'ordre de déstabilisation de la cohésion nationale et les institutions de l'Etat. Ces facteurs qui ont trait au manque de civisme, le relâchement et la mollesse des pouvoirs publics quant à la prise de mesures qui s'imposent pour pénaliser les contrevenants aux règles et aux gestes barrières, ajouter à cela le recours de certains aventuriers en politique qui sont en mal de représentation et de maîtrise des enjeux en cours, ont fait que la pandémie est omniprésente d'une manière qui fait peur et qui suscite l'émoi chez la majorité des Algériens et des Algériennes qui se sont sacrifiés pendant des mois dans un confinement en bonne et due forme pour que la situation s'améliore et que la pandémie recule. Pour gagner la bataille de zéro cas de contamination, il va falloir recourir à des mesures qui ont été appliquées par les autres pays qui ont connu une situation plus grave que la nôtre, mais ils ont su la transcender en imposant la loi et la dissuasion. L'exigence de l'application stricte de loi et du règlement inhérent aux mesures barrières doit être une attitude la plus idoine pour mettre un terme à cette propagation galopante de la pandémie de Covid-19.