Entamé il y a sept mois, le processus de l'élaboration de la nouvelle stratégie de lutte contre la corruption a franchi une étape supplémentaire. L'avant-projet de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la corruption sera bientôt soumis aux autorités publiques, a indiqué jeudi dernier à Alger, le président de l'Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (Onplc), Tarek Kour. Intervenant lors d'une session de consultations techniques internationales liées à l'élaboration de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la corruption, tenue par visioconférence, il a expliqué que «l'avant-projet de cette stratégie est dans sa phase finale et sera bientôt soumis aux autorités publiques». Après approbation des autorités publiques, l'avant-projet sera confié à une commission qui sera chargée de la rédaction de la version finale de cette stratégie, a-t-il expliqué. « Celle-ci devrait être dévoilée à l'occasion de la Journée internationale de lutte contre la corruption, célébrée le 9 décembre», a-t-il précisé. L'entrée en vigueur de cette stratégie est prévue au début de l'année prochaine, selon le président de l'Onplc. À cet effet un plan quinquennal (2021-2025), a été élaboré par cet organe, pour la mise en oeuvre de cette stratégie nationale laquelle stratégie sera opérée par secteur et des cartographies de risques ont été déjà établies pour des secteurs comme les finances, le commerce, la santé et autres. Celle-ci s'articule sur cinq principaux axes, à savoir: la transparence et la moralisation de la vie publique, la participation de la société civile et des médias à la prévention et à la lutte contre la corruption, la promotion de la transparence et de l'intégrité du secteur économique. Il sera question «de renforcement du rôle et des capacités des organes de contrôle et de la justice dans la lutte contre la corruption, ainsi que la coopération internationale et le recouvrement des avoirs», a fait savoir le président de l' Onplc. «Cette stratégie nationale veillera à bannir la corruption dans une perspective de transformation de la société algérienne et dans un souci de protection de la bonne gestion des deniers publics», a-t-il soutenu. Elle aspire également à consacrer la transparence et la recevabilité dans la gestion des affaires publiques». Elle contribuera ainsi à l'implémentation d'un climat politique, économique et social intègre, conformément aux exigences de la convention des Nations unies contre la corruption. Intervenant par la même occasion, la représentante résidente du programme des Nations unies pour le développement (Pnud), Blerta Aliko, a affiché la disponibilité du Pnud dans l'accompagnement de l'élaboration ou de la mise en oeuvre de cette stratégie. Rappelant que «plus de 5% du PIB mondial, soit des milliers de milliards de dollars, disparaissent annuellement dans des pratiques de corruption (blanchiment, fraudes fiscales, trafic de drogues et d'armes)», elle a indiqué que «la corruption met en péril le bien-être des sociétés, d'où le devoir de la combattre dans l'intérêt commun». Pour sa part, le représentant du ministère des Affaires étrangères, Moulay Larbi Chaâlal, a indiqué que l'objectif de cette consultation technique internationale est d' «intégrer les normes et les pratiques internationales dans la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la corruption, permettant d'améliorer son projet et assurer la réussite de sa mise en oeuvre». En plus de la présence des principaux acteurs nationaux, cette consultation technique internationale, organisée en partenariat avec le Pnud, s'est déroulée avec la participation, par visioconférence, d'experts et représentants de plusieurs organisations internationales spécialisées dans la thématique de l'anticorruption. Cette consultation technique internationale est scindée en deux sessions, dont la première a été consacrée à la présentation générale du contexte algérien et du processus suivi pour l'élaboration de la nouvelle stratégie, tandis que la seconde, prévue mardi prochain, sera consacrée au débat approfondi et devra aboutir à des recommandations.