Le sélectionneur des Fennecs, Djamel Belmadi, est revenu, dimanche dernier, sur le parcours de l'Algérie lors de la CAN-2019 en Egypte à l'occasion du premier anniversaire du deuxième sacre des Verts. «Cette épopée restera pour tout le monde, tous les Algériens, inoubliable. Avant toute chose, déjà pour le cartésien que je suis, dans l'aspect du résultat et dans l'aspect de l'objectif qui était le nôtre, connu de tout le monde avant cette coupe d'Afrique, on s'est mis d'une certaine manière beaucoup de pression que j'estimais utile», raconte le sélectionneur national de l'Algérie dans un entretien accordé au site de la Fédération algérienne de football (FAF). La première victoire des Verts à la CAN remontait à 29 ans plus tôt, en mars 1990, à Alger. Entre les deux sacres, le meilleur résultat dans une demi-finale lourdement perdue face à l'Egypte (0-4) en 2010. Belmadi, qui avait choisi de faire la préparation de son équipe au Qatar, a également évoqué les rencontres les plus marquantes disputées par l'Algérie, notamment la victoire de justesse contre la Côte d'Ivoire aux tirs au but. «Tout le monde était très heureux, mais il y avait ceux qui étaient un peu énervés, un peu stressés, Bounedjah qui rate son penalty... Bref, beaucoup de sentiments mitigés même s'il y a la qualification pour les demi-finales. Et là, on explique aux joueurs qu'il faut passer par ça pour gagner une CAN. Ça ne peut pas être linéaire, une CAN c'est tout sauf un fleuve tranquille», explique celui qui a su redonner une âme conquérante à une équipe moribonde après le huitième de finale du Mondial 2014 au Brésil. Lors de la CAN 2015 et 2017, les Fennecs avaient largement déçu. Belmadi est aussi revenu sur la finale de la CAN remportée contre le Sénégal (1-0). «Une finale est faite pour être gagnée. Même si on avait des idées, des plans, des choses qu'on aurait voulu réaliser. Des fois c'est 100% de ce qu'on avait prévu qu'on réalise, des fois c'est 80%, des fois c'est 70%», a expliqué Belmadi. Et d'ajouter: «Sur l'aspect par exemple de cadrer un joueur comme Sadio Mané, qui est un des plus grands joueurs au monde, et faire en sorte qu'il ne puisse pas s'exprimer comme il a l'habitude de le faire, c'était quelque chose d'indispensable. On a fait ça superbement». Belmadi avait pris les commandes des Verts en août 2018. Moins d'une année plus tard, l'Algérie, qui vivait le «Hirak», devenait sous ses ordres, championne d'Afrique. Désormais, le prochain défi de Belmadi est de qualifier l'Algérie pour le Mondial 2022 au Qatar.