Le président de la République est officiellement attendu à Constantine les 16 et 17 du mois prochain. L'événement coïncidera avec la célébration de «Yaoum El Ilm». La visite de Abdelaziz Bouteflika serait pour les autorités locales une opportunité et une occasion essentielles, qui pourraient entre autres leur permettre de présenter au chef de l'Etat le programme des différents projets et d'obtenir des accréditations définitives pour leur réalisation. Dans ce contexte, les autorités locales vont selon toute vraisemblance tenter d'obtenir l'enveloppe financière pour mettre sur pied le projet du tramway dont le coût est estimé à 1800 milliards de centimes, sachant que dans une précédente évaluation le coût était de 1700 milliards de centimes. Ce projet qui est sujet à polémiques, est catégoriquement refusé par la majorité des Constantinois soucieux de la sauvegarde de leur patrimoine, puisque sa réalisation ne peut être possible qu'au détriment d'El Koudia, classée patrimoine historique depuis 1992 et du siège de la Gendarmerie nationale, ainsi que certaines propriétés privées de Kadour Boumedous. Le projet avait suscité l'ire de plusieurs associations à caractère culturel qui, dans un communiqué rendu public, avaient sollicité l'intervention du premier magistrat du pays pour sauver la mémoire en péril. Il reste à envisager qu'en plus de l'inauguration officielle de l'usine de fabrication d'insuline, le chef de l'Etat sera sollicité pour la présentation d'un soutien financier pour les projets relatifs au téléphérique, la ville universitaire et le pont de l'Indépendance, qui sera dans ce cas le huitième à Constantine. Lors de sa visite à la ville des Ponts, le chef de l'Etat prendra connaissance d'autres projets encore à l'étude, qui sont annoncés en mesure d'offrir à la ville l'épanouissement qu'elle mérite. Il s'agit notamment du projet de réalisation d'un hôpital «mère-enfant», annoncé par M.Tou ministre de la Santé lors de sa dernière visite à Constantine. L'appétit des autorités locales semble sans limite, et on croit savoir qu'à l'avenir, il s'agirait d'une autre Constantine. Rêveurs, c'est bien le cas de le dire, mais parfois, il faut rester raisonnable, car l'Algérie c'est 2380.000 km² et ne laissez surtout pas l'appétit local prendre le dessus.
