Le mot de la fin reviendra au chef du gouvernement qui sera le dernier à intervenir. Abdelaziz Belkhadem sera l'invité du Forum hebdomadaire de l'Entv, samedi prochain. Il sera suivi par le président du MSP Boudjerra Soltani et c'est le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia qui va clôturer cette série d'interventions publiques. En mettant toute l'Alliance stratégique à l'écran, la télévision nationale se réapproprie le débat politique jusque-là monopolisé par la presse écrite. Les trois intervenants qui ont pratiquement monopolisé la scène médiatico-politique, ne manqueront pas de réitérer leur position par rapport à un certain nombre de questions qui ont animé la scène politique ces derniers mois. Evidemment, le mot de la fin reviendra au chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, qui sera le dernier à intervenir sous la casquette du RND dont il est le secrétaire général. Il n'est pas étonnant que le RND exploite cette tribune pour clarifier ses positions. Il est à supposer que le MSP profite de cette opportunité pour lancer des messages à même d'intéresser les milliers d'islamistes récemment libérés. Ce qui est singulier en revanche, c'est la réapparition du FLN. En effet, le silence étrange du parti de Belkhadem a duré plus d'un mois. Cette situation a commencé au lendemain du discours prononcé par le président de la République à l'occasion du 50e anniversaire de la création de l'Ugta. La seule grande activité à mettre à son actif a été une action au plan international mais curieusement passée inaperçue. Il s'agit de la participation active du FLN à la célébration du 30e anniversaire de la création du Front Polisario. Cette opération a été conduite par le porte-parole du parti, Saïd Bouhadja, un vieux routier de la cause du Polisario pour avoir participé à toutes les phases de la construction de l'Etat sahraoui. Dans cette activité internationale, le FLN a marqué son passage en présence de quinze nations du monde. Depuis, le parti majoritaire s'est pratiquement éclipsé. Aucune activité n'est à mettre au compte du parti de Belkhadem. Le parti majoritaire s'est distingué en effet, par «sa désertion» de la scène politico-médiatique notamment lors la célébration de la fête du 8 mars alors que tous les autres partis se sont exprimés. Le RND a pris l'initiative d'honorer les femmes journalistes, Djaballah d'El Islah, a animé une rencontre à Aïn Defla, et le président du MSP, Boudjerra Soltani, a appelé, à l'occasion de cette fête, la femme à oeuvrer au succès du processus de réconciliation nationale. Même la secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune, a saisi cette opportunité pour réitérer le rejet par son parti de la loi sur les hydrocarbures. Le parti majoritaire, lui, donne l'impression de s'essouffler après avoir lancé des projets et des débats sur une dizaine de questions toutes aussi sensibles et intéressantes. La révision de la Constitution, la dissolution de la deuxième chambre du Sénat, la révision du code communal et du code de wilaya, l'augmentation des salaires et d'autres questions encore contenues dans les commissions qu'il a créées à cet effet en octobre dernier. Mais ce n'est pas une émission de télévision qui réanimera une scène politique mise sous perfusion depuis deux années.