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«77% des familles acceptent les indemnisations»
DISPARUS
Publié dans L'Expression le 19 - 03 - 2006

Les disparus sont officiellement estimés à près de 6146 personnes.
Les violences en Algérie ont fait entre 150.000 et 200.000 morts depuis leur début en 1992. C'est ce qu'a affirmé, hier, le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme (Cncppdh), Me Farouk Ksentini, invité au Forum d'El Moudjahid. Me Ksentini a avancé ce chiffre pour justifier en fait, «l'urgence» de l'application de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. «Il est urgent d'appliquer cette charte pour ramener la paix civile en Algérie, redonner l'espoir aux Algériens, notamment les jeunes et relancer l'économie», a affirmé l'invité du forum.
Il argumente en outre la position de sa commission vis-à-vis de la Charte, par le fait qu'elle est «un projet de société nécessaire à notre développement, en permettant au pays de gagner la paix civile». Il a averti qu'il y avait un risque d'explosion sociale dans les cinq où six ans à venir, si rien n'était fait pour la paix et pour la prise en charge des jeunes, constituant la majorité des chômeurs.
«La réconciliation nationale est aussi importante que le 1er novembre 1954», a-t-il affirmé. Abordant la contestation de certaines associations des victimes du terrorisme il répondra : «Eux, ils voient plus les morts et c'est leur droit, mais moi j'aperçois le nombre de vies qui a été épargné», avant de poursuivre : «le terrorisme a été vaincu. Ce n'est pas l'Etat qui s'est rendu au terrorisme c'est le terrorisme qui se rend à l'Etat». Sur la réaction de la Ligue nationale des droits de l'Homme vis-à-vis de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, maître Ksentini dira que la Ligue fait allusion en fait aux cas de disparus. Pour lui, l'Etat a déjà reconnu sa responsabilité civile et ne peut aller plus loin sur ce dossier. «Nous avons renoncé à la vérité judiciaire pour le pardon».
D'ailleurs, a-t-il fait remarquer, 77% des familles des disparus ont accepté l'idée de l'indemnisation. Les disparus sont officiellement estimés à près de 6 146 personnes ce qui n'est pas vraiment exact, reconnaîtra M.Ksentini, puisqu'il s'est avéré qu'il y avait de faux disparus recensés. Quant au chiffre avancé par certaines ONG (organisations non gouvernementales qui est de 18.000, il avouera que ce dernier est loin d'être réel tant qu'il n'est justifié par aucun dossier.
Tout en soutenant l'application de la Charte, M.Ksentini a reconnu néanmoins que, durant le délai de 6 mois donné aux personnes concernées pour se rendre à la justice, il y a des risques de banditisme. «Nous avons certes une police bien informée mais la question peut se poser et va se poser. Il faut surtout rester lucide».
Evoquant les délits de presse et l'incarcération de journalistes, M.Ksentini s'est élevé contre l'emprisonnement des journalistes. «Il est aberrant d'envoyer un journaliste en prison même s'il s'est trompé», a-t-il soutenu tout en appelant la presse à s'organiser sur le plan de la déontologie, et les journalistes à faire attention à ce qu'ils écrivent. Interrogé sur la libération ou non du numéro 2 du Gspc, Amari Saïfi, plus connu sous son nom de guerre Abderrezak El Para, M.Ksentini répondra que le dossier de ce dernier sera traité sur la base des textes d'application de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, seuls pouvant trancher sur sa situation. Il insistera sur le fait que l'Algérie n'extrade pas ses nationaux à le justice d'autres pays.
A une question sur l'extradition d'Algériens par la Grande-Bretagne, il a souligné que l'exigence des autorités britanniques de déléguer des juges en Algérie pour assister à leur éventuel procès est «irrecevable» du fait, a-t-il précisé, que «c'est là une question de souveraineté nationale».
A ce propos, il a réaffirmé que tous les Algériens concernés par les textes d'application de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale où qu'ils se trouvent, bénéficient de ses mesures dans les limites de la loi. Sur un autre registre, Farouk Ksentini admet que les droits de la femme ne sont pas totalement acquis en Algérie. Selon lui, il existe des personnes qui résistent à l'amélioration de la situation de la femme.
«Il faut convaincre ces gens que notre religion n'est pas la religion des arriérés mais c'est celle des progrès», a-t-il avancé en poursuivant qu'il faut s'employer à faire disparaître ces résistances.


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