Au sujet de Ali Benhadj et de ses dernières déclarations, Belkhadem n'a pas été très prolixe. Le secrétaire général du parti majoritaire, Abdelaziz Belkhadem, a levé le doute au sujet de l'ex-émir du GIA à Jijel affirmant qu'il n'est pas militant au sein de son parti. «Madani Mezrag n'a pas de carte de militant au sein de notre parti», a déclaré hier, M.Belkhadem. «S'il est séduit par notre programme c'est tant mieux pour le FLN qui a toujours été un parti rassembleur», a ajouté le secrétaire général du vieux parti qui s'exprimait au Forum hebdomadaire de l'Entv. Lors de cette émission, M.Belkhadem a exclu l'éventualité d'intégrer Madani Mezrag dans les listes électorales du FLN, affirmant que son parti a «un réservoir de militants suffisant pour confectionner ses listes lors des prochains rendez-vous électoraux». Durant le mois de carême passé, Abdelaziz Belkhadem avait reçu Mezrag dans son bureau au siège du parti à Hydra. «Le FLN a subi du tort de la part du courant islamiste» a déclaré l'hôte de Belkhadem à sa sortie du siège du parti. Quelques mois plus tard, il déclare dans un journal arabophone qu'il se présentera aux élections législatives de 2007 sous les couleurs du FLN. C'est la troisième fois que Belkhadem a eu à démentir les propos de celui qui a suscité une violente polémique, il y deux mois, suite à des déclarations «très graves» rapportées par la revue Jeune Afrique l'intelligent. Selon cette revue, Mezrag aurait reconnu explicitement avoir «assassiné des militaires». Des déclarations qu'il a par ailleurs niées en bloc affirmant que ses propos «ont été déformés» par le journaliste de la même revue. Au sujet de Ali Benadj et de ses dernières déclarations, l'invité de la télévision nationale n'a pas été très prolixe. Vraisemblablement gêné, il s'est contenté de répondre que «chacun est responsable de ses déclarations». L'ex-numéro deux du FIS dissous, Ali Benhadj, s'est distingué, cette semaine, par des déclarations à la presse allant jusqu'à révéler qu'il se porterait candidat à la présidentielle de 2009. Pourtant Benhadj a été interdit de toute déclaration politique à sa sortie de prison en 2004 après avoir purgé une peine de douze années de prison à Blida. Il a été arrêté, une seconde fois il y a six mois, suite à des déclarations faites à la télévision qatarie Al Jazeera après l'assassinat des deux diplomates algériens en Irak. Le leitmotiv de l'augmentation des salaires, de la révision de la Constitution, du code communal et du code de wilaya, a été au rendez-vous de cette sortie médiatique du secrétaire général du FLN. Pour la loi suprême du pays, la question semble déjà tranchée chez le parti majoritaire. «La Constitution sera amendée, je ne sais si elle le sera demain ou le mois prochain ou alors l'année prochaine, en tout cas, la certitude est qu'elle sera révisée». Le secrétaire général du FLN s'est réjoui que la question des salaires soit soumise à la tripartite. «C'est une preuve que la revendication est légitime», a-t-il dit. A ce sujet, il a appelé à découpler entre le secteur économique où les salaires doivent être guidés par la rentabilité, l'inflation et les autres paramètres économiques. Des paramètres auxquels ne doivent pas être soumis les salaires de la Fonction publique. «La révision du statut de la Fonction publique est de ce point de vue plus nécessaire», a encore plaidé M.Belkhadem.