Très attendue, cette décision, bien que tardive, a tout de même fait des heureux au sein des férus de la grande bleue. Cette réouverture a soulagé, après un confinement de cinq mois, les Annabis, avides de défoulement. En effet, très tôt dans la matinée d'hier, les campeurs ont plié bagage, direction les plages du littoral annabi. Des dizaines de campeurs se sont déjà positionnés en front de mer. C'est la déferlement des campeurs à la grande plage de Séraïdi, les sables d'Or et la baie Ouest de Chétaïbi, où des abris de fortune et des tentes de campement ont été plantés. D'autres, en solo ou en famille, qui par taxi ou par bus, ont investi les plages de Annaba. De Sidi Salem à Ain Achir, en passant par Saint- Cloud, Chapuis, Toche et le Belvédère entre autres, c'est un rush impressionnant des baigneurs. Le retour de ces derniers a donné des couleurs à la côte annabie qui, en moins de rien, s'est offert un décor estival par excellence. À l'unanimité, bon nombre de personnes ont estimé que les conséquences du déconfinement, l'impact de la pandémie du Covid-19, ont été atténués avec ce retour à une vie normale, même si elle est semi-confinée. Certains ont été jusqu'à dire que, leurs vacances auraient été gâchées, si l'interdiction d'accès aux plages était maintenue. Ces vacanciers, qui ne peuvent se passer de la plage durant l'été, tout en saluant la décision du président de la République, ont souhaité que les conditions du retour se fassent dans le respect des prescriptions sanitaires imposées par la pandémie. Pour cela, ils ont émis le voeu pour plus de rigueur dans le contrôle, des services de sécurité. À l'observation, il est constaté, sur toutes les plages de la wilaya, une présence renforcée des services de sécurité. Leur mission est de veiller à l'application des consignes de distanciation sociale entre les estivants et du port du masque. Sur ce point, il est impératif de noter qu'au moment où l'épidémie était dans une courbe ascendante et en dépit de l'interdiction d'accès aux plages, décidée par le wali de Annaba, les baigneurs ont pu se rendre à plusieurs plages, avec une promiscuité sur le sable, les rochers et dans l'eau, bafouant surtout les gestes barrières. La même situation aurait été enregistrée sur les lieux de détente, s'ils n'avaient été fermés. C'est pour dire qu'avec cette ouverture graduelle des plages et des lieux de loisirs à Annaba, saura-t-on tenir compte de l'impératif respect des gestes barrières. Dans le cas contraire, la rigueur sécuritaire pourra-t-elle imposer leur application, puisque, même en plein confinement partiel et faute de contrôle, les baigneurs, à Annaba, ont trouvé le plaisir de camper sur les plages interdites à la baignade? Or, les citoyens ne semblent pas inquiétés et continuent d'adopter sans crainte, des comportements irresponsables pouvant mettre en péril la vie d'autrui. En conclusion, la réussite de ce déconfinement estival partiel repose sur le degré de conscience et de discipline citoyennes. En attendant, c'est le wait and see.