La date du congrès du Mouvement démocratique et social (MDS) a été fixée pour les 4 et 5 mai prochain. Annoncée hier par le secrétaire général par intérim, M.Ali Hocine lors d'une conférence de presse animée au siège du parti. «Il s'agit pour nous de redonner l'espoir à la société afin de préserver les acquis démocratiques et d'aller plus loin dans la conquête de la démocratie.» Le congrès est considéré comme une nouvelle échéance dans la construction du mouvement coïncidant, selon le secrétaire général, «avec un contexte national lourd marqué par les incertitudes et l'opacité». Il intervient particulièrement à un moment crucial du mouvement, avec la disparition de Hachemi Chérif. M.Hocine Ali n'hésitera pas à souligner dans le même ordre d'idées que certains esprits malveillants ont cru pouvoir déceler la disparition annoncée du MDS. «La complexité de la situation, la dégradation du rapport de force entre la société et l'Etat et le vide immense laissé par notre camarade Hachemi Chérif ont imposé de nous hisser à un niveau supérieur dans les débats et la préparation organique et matérielle». Outre le congrès, M.Hocine a fait une évaluation de la situation politique nationale. Le sujet qui revient chaque fois dans les réunions du parti concerne l'application de la loi sur la charte pour la paix et la réconciliation nationale, avoue-t-il. Tout en maintenant sa position vis-à-vis du projet présidentiel, le parti considère que la charte a permis «la libération de milliers de terroristes intégristes criminels bénéficiant de privilèges en plus de l'impunité qui leur est accordée». Pour le MDS, la société a sanctionné l'islamisme politique et prouve chaque jour qu'elle condamne sans appel le système rentier bureaucratique. Le parti a relevé par ailleurs qu' «au moment où on libère ceux qui ont mis le pays à feu et à sang, on jette en prison des journalistes pour avoir exercé leur profession». Il considère, à ce propos, que les pressions policières subies par le journaliste du quotidien El Khabar relèvent d' «une volonté du pouvoir de réduire la presse au silence et de sévir contre la démocratie et la liberté d'information». Le MDS exprime sa volonté de soutenir les familles des victimes du terrorisme. Il se dit également déterminé à continuer la lutte aux côtés des citoyens pour «dévoiler et mettre à nu une politique qui tourne le dos aux aspirations réelles de la société algérienne». Il estime que la politique de tout Etat digne de ce nom consiste «à améliorer les conditions de vie des citoyens, à rendre justice et réparer au plan psychologique, les dommages subis par les familles des victimes du terrorisme.»