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Le sale business du covid-19
Spéculation, produits de protection de mauvaise qualité et tarifs «sauvages»
Publié dans L'Expression le 18 - 11 - 2020

Le coronavirus aiguise les appétits! Le business autour de la pandémie est florissant. Un commerce tout à fait «légal» mais qui, souvent, ne respecte quasiment aucune éthique. Pis encore, la spéculation en est l'axe central. C'est le cas, avec la «star» du moment qu'est le condensateur d'oxygène. Cet appareil à usage médical destiné aux personnes souffrant d'insuffisance respiratoire a vu son prix quadrupler en l'espace de quelques mois. «Il est passé de 70000 dinars à 250000 dinars», révèle un vendeur de matériel médical. Certes, la demande a augmenté par rapport à une offre de plus en plus réduite, mais cela justifie-t-il une telle marge? «La loi de l'offre et de la demande n'excuse pas tout», souligne le même commerçant. Il dénonce le fait que de gros spéculateurs se soient emparés de gros stocks, durant les derniers mois, pour ensuite dicter aujourd'hui les prix du marché. «Nous exerçons ce métier depuis plus de 15 ans. Mais ces derniers temps, nous arrivons difficilement à nous en procurer», assure-t-il avant de nous demander de faire un tour sur le site de vente Ouedknis. «Vous en trouverez à gogo mais à des prix qui sortent de l'entendement», signale-t-il. Effectivement, les annonces proposant ce type d'appareils médicaux pullulent sur cette marketplace. Ils vont de 120000 dinars pour les 5 litres jusqu'à 300000 dinars pour les 10 litres. Les vendeurs précisent que le prix n'est pas négociable! On nous donne l'adresse d'une entreprise spécialisée dans la vente de ces produits vitaux, en ces temps de pandémie. Ils reconnaissent que les prix qui sont en train d'être appliqués par certains sont «indécents». «Ils prennent plus de marge que nous qui importons ce type de matériel. Il y a une différence de plus de 100000 dinars de marge par rapport à ce qu'on vend», assurent-ils, non sans dénoncer le fait que des personnes n'ayant rien à voir avec la profession se soient découvert une nouvelle «passion». «C'est normal que les prix augmentent avec la forte demande qui existe actuellement.
Des gels hydro-alcooliques sans...alcool!
C'est aussi normal que les vendeurs se fassent des marges, mais cela doit rester raisonnable», soutiennent-ils, dénonçant le fait qu'ils profitent de la détresse des citoyens pour dicter leur loi. «C'est la jungle, chacun fait ce qu'il veut. Mais là, il ne s'agit pas de bananes ou de pommes de terre, mais de la santé des citoyens», poursuivent-ils avec dégoût. Ils comparent la situation actuelle avec ce qui s'était passé au début de la pandémie, avec les masques et les gels.
En parlant justement de ces produits de protection contre le Covid-19, ils sont actuellement disponibles en quantité et à des prix raisonnables, mais qu'en est-il de la qualité? Beaucoup de pharmaciens dénoncent le fait que ce marché est devenu un véritable «souk». «Tous les jours, on vient nous proposer une nouvelle marque de gel hydro-alcoolique alors que la plupart ne sont que de-la flotte», affirme Nacer, pharmacien dans l'Algérois. Pour prouver ses dires, il nous propose une petite expérience. Il ramène une dizaine de ces produits désinfectants disponibles sur le marché et verse une goutte de chacune d'eux sur un plateau. À l'aide d'une allumette, il met le feu à chaque échantillon de ces désinfectants.
Sur la dizaine, seuls deux ou trois s'enflamment les autres éteignent carrément la source du feu. «Ceux qui brûlent veulent dire qu'ils sont efficaces du fait qu'ils contiennent une bonne quantité d'alcool. Les autres c'est presque de...l'eau», explique le même pharmacien.
Chose que l'Association algérienne de protection et d'orientation du consommateur et de son environnement (Apoce) avait maintes fois dénoncée, demandant aux autorités d'ouvrir une enquête sur la conformité de ces produits. Tout comme la qualité de l'alcool chirurgical vendu dans certaines pharmacies.
Ils rendent quand même service
Les masques de protection ne sont pas en reste. Les spécialistes dénoncent l'arrivée sur le marché de masques non conformes. Si pour ceux qui sont fabriqués en Algérie le problème ne se pose pas du fait qu'ils sont strictement contrôlés, des masques de provenances non identifiées sont vendus dans certains commerces. «On reçoit souvent des démarcheurs qui nous proposent des masques à bon prix, mais sur leurs boîtes leurs propriétés ne sont pas spécifiées.
On a même eu des cas où l'adresse du fabricant n'est même pas mentionnée», soutient un vendeur de produits parapharmaceutiques, précisant qu'il a retrouvé ces mêmes produits en vente libre sur le Net.
Mais comment alors se retrouver dans tout ce bazar? «Il n'y a pas de procédé spécifique. Il faut voir la provenance du produit», assure le même commerçant. Les médecins ont une «technique» qui leur permet de choisir leurs masques. Ils mettent un briquet en face de leur bouche, s'il s'éteint c'est que le masque n'est pas imperméable. Or, si cette «recette» est vraie beaucoup de ces masques doivent être retirés très vite du marché. Un contrôle et des normes stricts doivent être mis en place. Une réglementation des tarifs est tout aussi nécessaire. Cela est également valable pour les tests de dépistage que les citoyens qualifient de «sauvage». Si un bon nombre de laboratoires et cen-tres d'imagerie ont baissé leurs prix afin qu'ils soient accessibles à ceux qui ne sont pas pris en charge par les établissements de santé publique, une minorité en profite pour se remplir les poches. De grosses différences de prix sont constatées entre une clinique et une autre.
Les prix sont libres, toutefois, nous sommes dans une situation de guerre où chacun doit apporter sa contribution, surtout que c'est la seule solution qui s'offre aujourd'hui à beaucoup de malades, car, il faut avouer que même ceux qui font dans la spéculation sont en train de pallier les manquements qui peuvent exister dans les services publics, débordés par l'ampleur de l'épidémie. On cite, entre autres, la location de condensateurs et de bouteilles d'oxygène qui sont en train de diminuer la pression sur les hôpitaux et sauver des milliers de vies. Il ne s'agit donc pas là de fermer ces business qui rendent beaucoup de services, mais de les contrôler et permettre qu'ils soient accessibles à des prix plus ou moins abordables. Il est temps de remettre de l'ordre...


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