Le président du Syndicat national algérien des pharmaciens d'officine (SNAPO), le Dr Messaoud Belmabri, a affirmé que les pharmaciens ne sont pas responsables de la hausse des prix des masques de protection et du gel désinfectant, dont la demande a augmenté après l'annonce de l'existence de cas de coronavirus en Algérie. M. Belambri a carrément accusé des opportunistes et des parties non professionnelles qui spéculent sur les prix par le biais de vendeurs illégaux, profitant ainsi de l'opportunité de réaliser des bénéfices dans ces circonstances exceptionnelles que traverse le pays. Ce qui a déjà poussé certains pharmaciens à renoncer à la vente de ces produits, pour éviter d'être taxés d'opportunistes. C'est d'ailleurs ce qu'il a affirmé en marge de la 13ème conférence pharmaceutique nationale annuelle, tenue hier à l'hôtel Aurassi. Pourtant, l'Algérie n'a pas atteint le degré d'alerte ; 20 cas sont actuellement elle recensés, c'est un taux moyen et maitrisable, a-t-il expliqué. Le président du syndicat regrette le fait que les exigences médicales ne rentrent pas dans le cadre de la distribution des médicaments. Il explique que les distributeurs de ces fournitures médicales de prévention et de protection ne sont pas soumis aux mêmes lois que les distributeurs de médicaments. Et pourtant «nous avons demandé à maintes reprises l'inclusion des fournitures médicales dans la même nomenclature que les médicaments», a-t-il souligné. Il a précisé également que le déséquilibre entre l'offre et la demande a provoqué une pénurie de masques et une diminution des quantités sur le marché. Pour rappel, le prix du masque est passé de 10 ou 15 dinars à 50 et 70 dinars. Enfin, le SNAPO, en collaboration avec la fédération nationale des pharmaciens, a décidé d'imprimer 50.000 affiches, (des conseils de prévention contre le coronavirus) qui seront distribuées à travers les 11.000 pharmacies du pays.