C'est drôle que l'ensemble des partis dits démocratiques et ayant affiché leur appartenance organique au Pacte de l'alternative démocratique (PAD) n'ait pas eu un petit mot à dire même sous forme d'allusion «scénique» sur la dernière sortie du Parlement européen. Le PAD est-il frappé de surdité ou ce conglomérat écoute juste ce qui arrange ses stratagèmes perfides? Pourtant, ces partis ont eu à faire entendre leur point de vue lorsque le président de la France, Emmanuel Macron, s'est prononcé sur l'Algérie et son président, Abdelmadjid Tebboune. S'agit-il de deux notions inconciliables entre deux ingérences? Sauf si l'ingérence comme mode opératoire est une démarche à géométrie variable! Tout compte fait, le silence de ces formations politiques sur l'ingérence du Parlement européen dans les affaires internes du pays, prouve s'il en est que les promoteurs de ce conglomérat estampillé du sceau du «Pacte» et de surcroît «démocratique», sont dans une logique qui favorise les affaires des Occidentaux à travers ces eurodéputés vivant dans un cocon anachronique et en déphasage avec la réalité des citoyens de l'Europe qui se débattent dans une situation politique et sociale des plus désastreuses y compris sur le plan du respect des libertés individuelles et collectives, considérées comme la quintessence de la philosophie droit-de-l'hommiste de cet Occident versatile et hypocrite. Ce qui est grave pour ces courants hirsutes politiquement, c'est que leurs langues se déliaient sans coup férir quand le pays se voyait renforcer par sa stabilité institutionnelle au plan international, mais dès que des attaques se font orchestrer par des nébuleuses et des organismes inféodés aux forces occultes, ils affichent un mutisme des plus sidérants. Ce silence est incompréhensible. Plus que cela, il nourrit les doutes et le scepticisme quant à l'implication de ce conglomérat se voulant un mouvement démocratique dans le sabordage de la stabilité du pays et de ses institutions en pavant la voie, consciemment ou pas, aux impérialistes et aux néocolonialistes pour s'immiscer et s'ingérer dans les affaires souveraines du pays. Le PAD est pénétré par des nébuleuses multiples, c'est ce qui a poussé certains éléments qui ont lancé la création de ce microcosme à se retirer quelques mois après sa mise en oeuvre en tant qu'«alternative démocratique». Jamais dans l'histoire d'une mouvance démocratique algérienne un parti ou un mouvement démocrate et républicain n'avait entamé des alliances contre nature avec les islamistes et leurs mentors de l'étranger. Le PAD, qui se disait et se dit toujours attaché aux valeurs républicaines et de la modernité, a osé entreprendre une démarche sous forme d'une plate-forme qui a été corroborée par une signature et un soutien des plus anachroniques en politique, à savoir le mouvement Rachad, une nébuleuse islamiste avec ce que cela implique comme passif en matière d'oeuvre macabre à travers le terrorisme contre le peuple en général et les démocrates en particulier durant la décennie rouge. Le silence ahurissant de cette structure hybride où l'extrême gauche et la droite oligarchique et les conservateurs et les islamistes s'entremêlent, suscite des interrogations légitimes. Ce qui reste de ce qui est appelé communément (PAD), est en passe de disparaître de lui-même, comme c'était le cas pour sa création comme apanage d'une conjoncture qui a été conçue en termes d'appareils et de cooptations subtiles. Le temps est en train de dénuder cet «appareil» créé in-vitro et illico-presto sans que cela soit le produit d'un travail de longue haleine sur le terrain des luttes sociales, économiques et politiques.