Depuis que les pannes ont commencé à se manifester, la station de dessalement d'eau de mer semble représenter un fardeau imprévu pour les autorités locales. Selon les responsables concernés, les coûts de sa réparation et de son entretien sont très élevés. Pour certaines pannes, ajoutent-ils, il faut attendre l'arrivée improbable de techniciens étrangers. Aussi, dans cette situation, il devient normal de s'interroger sur l'utilité de cette dernière étant donné que la ville de Tigzirt vit toujours le même problème de manque constaté en matière d'eau potable. Après quelques années passées à l'abri du besoin, cette cité antique renoue avec les difficultés d'approvisionnement. En cause, une station de dessalement souvent en panne, ne fonctionnant que partiellement. En effet, tombée en panne, la station située à Tassallast, à la sortie Ouest de Tigzirt, n'a pu être réparée totalement pour pouvoir fonctionner à pleines capacités. Hélas, les réparations ont touché uniquement une partie des éléments défaillants, ce qui a laissé son fonctionnement partiel. En effet, ce fonctionnement limité est dû à des difficultés dans l'obtention des autorisations d'acquisition des pièces détachées nécessaires à sa réparation. Après une longue attente, les techniciens se sont donc résignés à réparer une partie en attendant l'arrivée des pièces restantes. La station est difficile à gérer étant donné que sa maintenance nécessite de l'expertise et surtout de la pièce détachée non disponible sur le marché national. Pour une panne anodine, il faut toute une gymnastique pour pouvoir importer la pièce défaillante. Mais malgré ces difficultés, le projet a été très bénéfique pour la ville de Tigzirt, quand elle fonctionne à pleines capacités ; la station couvre une grande partie des besoins de la ville et des infrastructures comme l'hôpital et les administrations publiques, ce qui libère les quantités d'eau obtenues via les réseaux d'AEP anciens. Et ce sont justement les difficultés de ce réseau à assurer l'eau à tous les foyers qui ont contraint les pouvoirs publics à acquérir une station de dessalement. Alimentée depuis l'ancien réseau MTI (Makouda-Tigzirt-Iflissen), la ville a toujours connu des difficultés d'approvisionnement en eau potable, surtout durant les saisons estivales. Le manque de ce liquide vital rend en effet difficile la gestion de l'activité touristique. Dès le début du mois de juin, la consommation moyenne journalière augmente jusqu'à quintupler, affirment les habitants de Tigzirt.