La visite du ministre français des Affaires étrangères à Alger n'a pas fait la une des grands quotidiens parisiens plus préoccupés par l'affaire du CPE que par la diplomatie française. Néanmoins, les commentaires d'hier matin se rejoignent tous sur la portée de cette visite sur la relance des relations entre les deux pays. Pour le Nouvel Observateur, il s'agit «d'un moment-clé dans cette relance» après le refroidissement des relations bilatérales en raison de la fameuse loi du 23 février. La Croix se contente de reprendre le programme de visite de Douste-Blazy et ses rendez-vous avec le Chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, et le président Bouteflika. Le quotidien Libération consacre, en revanche, un long article sous le titre de «La France vient se rappeler au bon souvenir d'Alger». Le journal convient, toutefois, que cette visite est censée relancer des relations qui, «depuis un an, battent encore froid après une décennie tendue.» Le quotidien revient sur les différentes étapes de cette relation dont, évidemment l'épisode de la loi du 23 février mais Libération croit savoir, qu'en dépit des fâcheries, «Alger sait pouvoir compter sur le soutien, sans faille, de Paris particulièrement dans l'épineux dossier des droits de l'Homme». Les médias ont, de manière générale, rappelé, hier, que la France ne veut pas déserter le terrain car d'autres pays se pressent à Alger attirés par les 61 milliards de dollars de réserves de change algériennes. Ils sont, par contre, plus réservés sur la signature du traité d'amitié entre les deux pays qui risque même, pour certains, d'être remise à 2007. La difficulté de mener à bien ce projet a été unanimement soulignée par les envoyés spéciaux de la presse. On en saura davantage aujourd'hui sur les résultats de la visite de Douste-Blazy et les nouvelles perspectives des relations entre les deux pays.