La mouture de l'avant-projet de la loi électorale n'a pas suscité trop de «bavardages» de la part de la mouvance islamiste «légale». cette mouture comme d'autres initiatives n'a pas de poids concret pour les islamistes version Mouvement de la société pour la paix (MPS) et le Front pour la justice et le développement (FJD) et d'autres fractions issues de cette mouvance. Le poids dont croient les islamistes participationnistes réside dans l'implication dans le champ politique via des joutes qui leur permettent d'y exister et de tirer profit de l'expérience et de la rente à la fois. La nouvelle reconfiguration qui s'esquisse va permettre à la mouvance islamiste de s'adapter et de retrouver sa «place» au sein des instances élues en assurant avec «ingéniosité» sa tactique d'entrisme pour bien s'ancrer dans les rouages de l'Etat et se permettre le luxe de la décision politique comme étape ultime de sa stratégie sciemment entretenue et orchestrée. On n'entend pas trop les représentants de cette mouvance dite modérée faire dans le tohu bohu et la cacophonie comme c'est le cas pour beaucoup de conglomérats nombrilistes qui brillent par leur chahut et leur tintamarre. La mouvance islamiste constituée du MSP et FJD et leurs dérivés ne cache pas son objectif, celui de gagner le maximum d'espaces et de structures en mesure de lui permettre d'avoir plus d'influence et de contrôle sur la société en utilisant les institutions de l'Etat et ses moyens dans la perspective d'asseoir son projet «islamiste». Une fois que la mouture de l'avant-projet de la loi électorale sera adoptée, les islamistes en question, vont donner le «la» à leurs bases pour se préparer aux joutes à venir. L'une des joutes qui constitue l'essentiel de la tactique de la mouvance islamiste, celle sera des élections législatives et communales anticipées. Ces élections ont un caractère décisif pour ladite mouvance qui fera tout pour avoir une place dans l'Assemblée populaire nationale (APN) et au sein des Assemblées populaires de wilayas (APW) et les (APC). Cette présence prépondérante pourrait faire office d'une situation de conflit entre institutions de l'Etat, c'est-à-dire une sorte d'interférence dans les pouvoirs d'autres compétences grâce à cette introduction en force au sein des instances élues. Le spectre d'une majorité islamiste en recourant à l'alliance au sein de la chambre basse est possible, voire omniprésent. C'est dire que l'enjeu des élections législatives et communales n'est pas du tout reluisant ou une sinécure. Les semblants démocrates qui versent dans le nihilisme, ne font que dénoncer la déferlante islamiste et ses visées de pouvoir tous azimuts. La crise politique qui frappe la mouvance dite démocratique est exploitée par les islamistes dont la politique du roseau est leur dada par excellence pour se maintenir sur l'échiquier politique et aspirer à reprendre le timonier et le gouvernail du pouvoir. L'enjeu est grand et délicat, c'est une réalité qui agace le commun des mortels à cause de l'émiettement et les luttes intestines qui caractérisent les forces dites démocratiques et du progrès. La nouvelle reconfiguration risque d'engendrer un monstre islamiste qui finira par montrer sa véritable nature totalitaire et théocratique qui n'est pas moins dangereuse que celle affichée par les tenants du radicalisme et de la démarche salafiste. Les islamistes sont le produit du même corpus théologique dont l'instrumentalisation politicienne de la religion relève du même modus operandi, ce qui explique que la démarche en elle-même finira par plonger les institutions de l'Etat dans une spirale infernale sans issue.Le processus politique en cours est porteur de plusieurs surprises qui risquent de replonger le pays dans un cycle de crises qui s'ajouteraient à la crise politique qui secoue le pays.Le contexte exige l'effort et le travail en profondeur au sein de la société pour recadrer les priorités et les véritables enjeux susceptibles de rompre avec des situations de crise et des «solutions» qui n'apporteront que de l'impasse sur fond d'approche aux antipodes de la démarche républicaine et d'essence démocratique et sociale.