Avec des banderoles et portraits du président, les travailleurs du complexe détergents de Sour El Ghozlane avaient organisé hier un sit-in à l'intérieur de la filiale située au niveau la ville de Sour El Ghozlane. Ils sont décidés à ne reprendre le travail qu'après le départ du P-DG du groupe Enad et du DG de la filiale qu'ils accusent d'être à l'origine de la dégradation de la situation sociale des travailleurs et la détérioration de l'outil de production. D'ailleurs, plusieurs correspondances ont été adressées aux autorités concernées tels le wali, la SGP les informant de la situation qui prévaut au niveau du complexe qui représente près de 80% du chiffre d'affaires du groupe. Ils reprochent à la direction sa gestion en solo sans prendre en considération les revendications des travailleurs et de ne pas avoir honoré les engagements pris lors des précédentes rencontres. Pour eux, la négligence de ces revendications est préméditée et se caractérise par le blocage d'achat de pièces de rechange qui a un effet négatif sur l'élan de redressement du complexe engagé par la volonté des travailleurs. Ceux-là exercent dans des conditions très difficiles pendant que certains ont tous les avantages et les facilités d'obtention de prêts exceptionnels. Dans une correspondance datée du 02/04/2006, le syndicat du complexe a sollicité l'intervention du premier responsable de l'entreprise afin d'intervenir et remettre les pendules à l'heure, mais rien n'est fait. Parlant d'oeuvres sociales, ils accusent la direction de ralentir les travaux d'audit ordonnés par la SGP. Le problème de promotion et d'actualisation de l'organigramme a été au menu. Le président du CP du groupe, Kamel Noui, accuse le P-DG du groupe d'avoir enfreint la loi en louant un logement à un travailleur d'une filiale au compte du siège du groupe et de continuer à verser le salaire à une secrétaire qui est restée à la maison depuis une année et en recrutant son fils. Le P-DG de son côté, avait qualifié l'action d'illégale.