Trente travailleurs dont huit syndicalistes du complexe de Sour El Ghozlane ont comparu, hier, devant le juge près la cour de Bouira pour insultes et injures proférées à l'encontre du P-DG du groupe et du P-DG de la filiale de l'entreprise Enad. Lors de leur jugement devant le tribunal de Sour El Ghozlane, les inculpés ont été condamnés à deux mois de prison avec sursis et 10 000 DA d'amende. Lors de l'audience, les mis en cause ont nié les faits qui leur sont reprochés, à savoir les insultes tout en reconnaissant avoir organisé une journée de protestation en date du 17 avril 2006 au niveau du siège de la filiale Sidet, situé à 8 km de leur lieu de travail avant de faire irruption à l'intérieur du bureau du P-DG du groupe. À la barre, les syndicalistes ont essayé de faire valoir leur casquette, mais le président de l'audience a tenu à leur préciser qu'ils étaient là en leur qualité de prévenus poursuivis pour insultes envers deux citoyens loin de toute considération syndicale ou professionnelle des deux parties. Le collectif des avocats de le partie plaignante, à leur tête Me Sidghoum Ouafia, ont présenté lors de l'audience des arguments irréfutables (photos, enregistrement sonores) prouvant la véracité des faits. Ils ont même demandé à requalifier la faute pour atteinte à un agent en exercice des ses fonctions car les responsables ont été insultés lors de l'exercice de leur fonction et ont demandé 1 million de DA de dommages et intérêts. La défense de son côté trouve aberrant qu'il y soit une punition collective car l'insulte est un acte personnel. Le parquet de son côté a mis en exergue la gravité des faits et requis trois mois de prison avec sursis et 5 000 DA d'amende. Le verdict sera connu le 2 juin prochain. A. DEBBACHE