Selon un communiqué de cette institution, la délégation a été accueillie par les membres de l'association des souscripteurs Aadl. La délégation a visité l'ensemble des sites pour constater la faible cadence des travaux, avant de déplorer «les promesses des autorités», non tenues quant à la livraison de 6000 logements avant la fin de l'année 2020. «Pour l'instant, aucun lot VRD de ce pôle important n'est encore livré! Des promesses, que des promesses!», déplorent encore les élus de l'APW, qui, normalement, devaient tenir une session extraordinaire pour débattre de ces projets, dont la première tranche date de l'année 2001. Le «constat est sans équivoque». Fait sur place, il devrait les inciter à agir de la sorte/ «Il n'y a que quelques travailleurs qui interviennent alors que théoriquement 35 entreprises sont mobilisées! Beaucoup reste à faire. Des travaux de VRD (assainissement, aménagement et revêtement de voies, trottoirs, plusieurs murs de soutènement, vu les glissements de terrains...) nécessitent encore beaucoup de temps pour leur achèvement», relèvent-ils encore, non sans les promesses sans lendemain puisque, écrivent-ils: «La direction de l'urbanisme s'engage à terminer les travaux dans deux mois! Ce qui est impossible», aux yeux de la délégation d'élus et des membres de l'association. Au bout de la visite, les élus ont promis de transmettre les doléances des souscripteurs au ministère de l'Habitat afin de prendre en charge financièrement, dans l'immédiat, ce qui reste des travaux. «Pas moins de 1500 milliards à mobiliser afin d'achever les travaux» et ce n'est pas une chose facile si l'on considère la crise économique qui frappe de plein fouet le pays. Cette visite d'inspection confirme en grande partie l'inquiétude des milliers de souscripteurs aux divers programmes Aadl (Agence nationale de l'amélioration et du développement du logement) à Béjaïa, qui ne cessent d'interpeller le wali à travers des rassemblements réguliers devant le siège de la wilaya pour dénoncer la lenteur dans la réalisation de leurs logements. L'attente lassante de ces milliers de souscripteurs, dont certains attendent les clés de leurs appartements depuis 2002 est une réalité que les élus de l'APW ont en pris toute la mesure. Le retard relevé dans la livraison de leurs logements a été à l'origine de plusieurs manifestations. Régulièrement, les souscripteurs frondeurs reviennent à la charge, mais sans pour autant faire bouger les choses. L'attente se prolonge. 18 ans après la constitution de leurs dossiers et les versements de leurs apports, les souscripteurs Aadl 1 et ceux du programme Aadl 2, qui attendent eux aussi depuis 7 ans, n'ont toujours pas reçu les clés de leurs logements et continuent à patauger dans les déboires de la location et l'exiguïté des maisons parentales. Et ce n'est pas pour bientôt, ont constaté les élus de l'APW de Béjaïa. Béjaïa reste l'une des villes qui enregistrent le plus grand retard en matière de réalisation de ses programmes de logement. «Ayez de la dignité!», martelaient les souscripteurs, allusion à l'avancée extraordinaire de ces programmes au niveau des autres wilayas du pays. «À Béjaïa, on ne fait que pondre des communiqués faisant état de la situation d'avancement des travaux. Des réunions, ordinaires et extraordinaires avec les responsables en charge de la réalisation des différents programmes de logements lancés à Ighzer Ouzarif sont restées sans effet», dénonce-t-on encore.