L'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs partenaires ont fait le point sur le taux de conformité atteint par la baisse de leur production. Que disent les chiffres? Le taux de conformité aux quotas de production prévus dans l'accord sur la baisse de la production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés a atteint 99% au mois de décembre 2020, a fait savoir, mercredi, Le ministre de l'Energie, Abdelmadjid Attar. Les membres de l'Opep ont semble-il, serré davantage les vannes que leurs partenaires. Les statistiques en font état. «Le taux de conformité des membres de l'Opep a atteint 103% en décembre dernier, tandis que le taux de conformité des pays non membres de l'Opep est de 93%, soit un taux total de 99%», a fait savoir Abdelmadjid Attar à l'issue des travaux de la 26e réunion du Comité ministériel conjoint de suivi de l'accord Opep+ qui s'est tenue par visioconférence. Un bilan qui a été qualifié de positif. Le Comité ministériel conjoint a examiné, lors de cette réunion, les mécanismes de compensation de la surproduction pour les pays n'ayant pas respecté leurs quotas. Cette surproduction sera compensée au mois de février et mars afin d'atteindre 100% de taux de conformité, a indiqué le président sortant de l'Opep qui a mis en exergue les efforts déployés par les pays Opep+ depuis l'accord conclu en avril dernier et qui ont permis de réduire les stocks de pétrole des pays consommateurs et d'augmenter les prix du brut. À ce propos, il faut souligner que le baril de Brent pointe non loin de la barre des 60 dollars. Il s'échangeait à 59, 44 dollars, hier, vers 12h15, soit 44 cents de plus que la séance de jeudi. Ce rebond significatif réside dans l'entrée en vigueur de la baisse unilatérale de 1 million b/j de la production saoudienne depuis le 1er février jusqu'à fin mars. Elle joue incontestablement en faveur d'une hausse des cours de l'or noir et appuie d'une manière plus générale la décision de l'Opep+: continuer à retirer 7,05 millions de barils par jour. Il faut rappeler que le 9 avril dernier, l'Opep et ses partenaires, dont la Russie, avaient décidé de réduire leur production de près de 10 millions de barils par jour, pour stopper le plongeon des prix et de procéder à une coupe de 7,7 millions b/j à partir du 1er août jusqu'à fin décembre 2020 avant de passer à 5,8 millions de barils par jour dès le début de 2021. L'Opep+ a finalement décidé d'opter pour la prudence et de n'ouvrir que progressivement ses vannes. 7,2 millions de barils par jour à partir du 1er janvier avant qu'elle ne passe à 7,05 millions b/j d'ici mars. Les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés, ont décidé de maintenir leurs niveaux de production actuels, en février et mars, mais avaient accordé une exception à la Russie et au Kazakhstan qui ont eu le feu vert pour augmenter leurs productions de, respectivement, 65000 barils/jour et 10000 barils/jour. Les mesures adoptées par les pays exportateurs de pétrole depuis 2016 à travers l'accord de l'Algérie ont permis de faire baisser les stocks des pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (Ocde) à près de 2,1 Mds de barils permettant ainsi une stabilité du marché pétrolier et l'accélération du rétablissement de l'équilibre entre l'offre et la demande, a souligné Abdelmadjid Attar. C'est, en effet, lors d'un sommet informel de l'Opep qui s'est tenu à Alger le 28 septembre 2016 en marge du 15ème Forum international qu'est né l'accord qualifié, unanimement, d'historique par les médias et les experts internationaux. Il constitue aujourd'hui le socle de l'accord de l'Opep+.