IL était invité à s'exprimer sur les critiques émises à l'égard de la politique de son secteur. Invité hier à l'émission Tahaoulate de la Radio Chaîne I, M.Tayeb Louh ministre du Travail et de la Sécurité sociale a défendu avec force conviction les nouvelles orientations de son secteur notamment pour ce qui est du traitement de certains dossiers à controverse tel l'appui sur le fonds de la Cnac (Caisse nationale d'allocation chômage) pour contribuer à la résorption du chômage. Ce dernier qui serait en nette régression, puisque estimé à plus de 30% initialement, aurait sensiblement régressé pour n'atteindre aujourd'hui que le taux des 15,5%. Un pourcentage qui sera, à l'avenir, inférieur à 10% selon les estimations du département de M.Louh. A ce propos et alors qu'il était invité à s'exprimer sur les critiques émises à l'égard de la politique de son secteur, le ministre a tout de go déclaré qu'il était prêt à affronter n'importe quel contradicteur, publiquement. Précisant au passage que l'Ugta (Union générale des travailleurs algériens) partage les mêmes conceptions en matière de réinsertion sociale que le gouvernement. Louh a déclaré que les dossiers pendants de tous les travailleurs qui ont été licenciés à la faveur de la tragédie nationale, sont traités au cas par cas et sériés à leur juste valeur. Sachant qu'une commission installée au niveau de chaque wilaya veille à l'application du décret présidentiel portant réinsertion et indemnisation de cette catégorie sociale, conformément à l'article 06-124, le ministre rappellera que cette disposition obéit au choix irrévocable plébiscité par référendum populaire et portant sur la paix et la réconciliation nationale, seule voie de salut et désormais but stratégique irremplaçable de la nation. Louh rappellera le nouveau texte devant régenter le monde du travail. Il dira à ce propos que l'équation actuelle, bien difficile, consiste à concilier les intérêts de l'entreprise algérienne, appelée à faire face à la concurrence, à ceux du travailleur. Il indiquera que ce texte n'est pas une panacée puisqu'il demeure un mécanisme parmi d'autres afin de réduire le chômage et encourager le développement économique. Louh a en outre révélé que le travail au noir tend à diminuer de façon notable dans notre pays. Chiffres à l'appui, il dira que ce phénomène dommageable s'est rétréci comme une peau de chagrin. D'un taux effarant en 1998, il ne représente seulement que 31% actuellement, d'après les statistiques de son département. Le ministre entend combattre de plus belle ce fléau qui serait selon lui de moindre gravité que l'économie parallèle qui est autrement plus néfaste. A ce titre, il évoquera la préoccupation du gouvernement de réhabiliter les instances de contrôle. Louh précisera ainsi que l'inspecteur du travail, au niveau de la wilaya, jouit maintenant d'un statut très valorisant avec une responsabilité qui équivaut à celle d'un directeur exécutif. Il mentionnera que des allégements dans les charges sociales sont consentis à tous les employeurs qui encouragent le recrutement des jeunes et ceux qui investissent plus au fond du territoire à l'instar des Hauts-Plateaux. Louh est par ailleurs revenu sur la nouvelle tarification en matière de médicaments, indiquant au passage que l'entrée en vigueur de cette dernière réhabilitera l'autorité de l'Etat sur le marché du médicament tout en permettant un meilleur jeu de la concurrence au grand bénéfice des citoyens et de la sécurité sociale. Louh promet de persévérer dans son oeuvre d'assainissement du secteur des assurances sociales en combattant toutes les dérives et autres gabegies financières. Il dira enfin que la question des salaires est exclusivement du ressort de la tripartite, seule à même de décider pour ce dossier. Il conclura que certains dossiers relatifs aux salaires impayés figurent encore dans son menu.