Alors que sa libération était très attendue hier, le général-major à la retraite, Ali Ghediri restera en prison. Le verdict dans le dossier de l'ex-candidat à la présidentielle du 18 avril 2019 est tombé, hier. La chambre d'accusation près la cour d'Alger a rejeté la demande de liberté provisoire introduite par sa défense. La même juridiction a décidé de renvoyer le dossier devant la chambre criminelle près le tribunal de Dar El Beida à l'est d'Alger. En détention préventive à la prison d'El Harrache, depuis le 13 juin dernier, il est poursuivi pour le chef d'inculpation de «participation en temps de paix à une entreprise de démoralisation de l'armée». Lors de son audition, Ali Ghediri a nié en bloc les accusations portées contre lui. Par ailleurs, selon ses proches, Ali Ghediri, qui a quitté l'institution militaire en 2015, a refusé la grâce du chef de l'Etat, en réclamant sa réhabilitation dans tous ses droits, à travers un non-lieu, qui sera prononcé par la chambre d'accusation près la cour d' Alger. En décembre 2020, la Cour suprême avait accepté le pourvoi en cassation introduit par sa défense, contre l'accusation de «participation à une entreprise de démoralisation de l'armée». Suite à quoi cette affaire a été réexaminée par la chambre d'accusation près la cour d'Alger lors de son audience de 7 février dernier. A l'issue des plaidoiries des avocats, l'affaire a été mise en délibéré pour la journée d'hier. Prévu le 17 janvier dernier, l'examen de cette affaire a été reporté au 31 janvier dernier, avant qu'il ne soit reporté de nouveau. Le prévenu a été arrêté deux mois après l'élection présidentielle, avortée, du 18 avril 2019. Il est poursuivi pour plusieurs chefs d'inculpation dont «falsification de documents officiels» et «espionnage ou fourniture de documents à des parties étrangères» et «participation à l'entreprise de démoralisation de l'armée en temps de paix». En fin de compte, la chambre d'accusation n'a retenu que la dernière accusation. Il convient de rappeler que toutes les demandes pour sa libération provisoire introduites par sa défense, ont été rejetées par la chambre d'accusation. Enfin, Ali Ghediri, qui a observé une grève de la faim l'été dernier, avait refusé «la liberté provisoire», clamant son innocence et exigeant le rétablissement de tous ses droits. «Tout ce que j'ai subi durant mon confinement politique à la prison d'El Harrach a une seul source et une seule cause, à savoir ma candidature à l'élection présidentielle du 18 avril 2019, criminalisée volontairement sur la base de mon programme électoral», a-t-il écrit dans sa lettre.