Les unités de l'Armée populaire de libération sahraouis (APLS) ont poursuivi vendredi, pour le 114e jour consécutif, leurs attaques contre les retranchements de l'armée de l'occupation marocaine au niveau du mur de sable, a indiqué un communiqué du ministère sahraoui de la Défense. Selon le communiqué militaire, «les unités avancées de l'APLS ont mené, vendredi, des attaques contre les positions de l'armée d'occupation marocaine dans la zone de Rous Lagtitira (secteur Haouza)». «Les unités de l'APLS ont ciblé également les positions des forces de l'occupation marocaine dans la zone d'Alfiain (secteur Farsiya) et Djebilat Khadr (secteur Kalta)», ajoute la même source. Les attaques de l'APLS se poursuivent contre les positions de retranchement des forces de l'occupant marocain postées le long du mur de la honte, a conclu le communiqué. Par ailleurs, le prix «Citoyenneté pour les droits de l'homme» sera décerné, samedi 13 mars, à la militante sahraouie des droits de l'homme, Sultana Khaya, lors d'une cérémonie qui sera organisée par l'Association culturelle pour la citoyenneté à la Rioja (Espagne), ont indiqué vendredi des médias espagnols. Selon des médias espagnols, la cérémonie de remise des prix se tiendra à l'issue de la projection d'un film documentaire sur une ferme aquacole créée l'année dernière au niveau des camps de réfugiés sahraouis. Ces mêmes médias ont mis en exergue la situation désastreuse et grave des droits de l'homme au sahara occidenal, à travers l'expérience de la militante sahraouie des droits de l'Homme, Sultana Khaya, une situation qui s'est dégradé davantage depuis la violation de l'accord du cessez-le-feu le 13 novembre dernier par le Maroc. La militante sahraouie a fait l'objet d'une assignation à résidence et d'une campagne d'intimidation menée par la police marocaine, sans aucune ordonnance judiciaire, en lui interdisant même de recevoir des visites. Sultana Khaya, qui a reçu de nouvelles menaces de mort des forces de l'occupation marocaine, a été assignée à résidence dans son domicile familiale dans la ville occupée de Boujdour. Elle a évoqué les souffrances qu'elle endure ainsi que sa famille depuis le 19 novembre dernier et le harcèlement et les intimidations exercés par les forces de l'occupation marocaine». En outre, l'Association pour le Contrôle des Richesses naturelles et la protection de l'Environnement du Sahara occidental (AREN) a condamné l'implication du navire britannique «Cambria» dans le pillage du phosphate sahraoui par le régime marocain, rappelant le statut légal du Sahara occidental, sur lequel le Maroc n'a aucune souveraineté. Dans un communiqué, publié sur sa page Facebook officielle, l'association a déclaré que «dans le cadre des opérations de surveillance et de suivi menées par l'AREN au Sahara occidental, le navire Cambria battant pavillon britannique, avec une charge de 61268 tonnes, a été repéré quittant le port réservé à l'exportation du phosphate de Laâyoune occupée, dans le cadre des opérations de pillage répétées menées par le régime marocain, au vu et au su de tous». A cet égard, l'AREN a mis en garde contre ces opérations de pillage illégales impliquant ces navires, menées dans la partie occupée du Sahara occidental, d'autant plus que le Sahara occidental est un «territoire non autonome dont le peuple n'a pas pu encore exercer son droit à l'autodétermination». «Le pillage et l'épuisement des ressources sahraouies par l'occupant marocain, constituent une violation flagrante des chartes et traités internationaux», insiste l'association sahraouie qui a appelé la communauté internationale à «assumer ses responsabilités envers le peuple sahraoui, afin de lui permettre d'exercer son droit à la souveraineté sur ses richesses», et elle a exigé des autorités britanniques de sanctionner le propriétaire du navire battant pavillon britannique. Rappelons que le Front Polisario, représentant légitime du peuple sahraoui, mène une «bataille économique» depuis des années, à travers un nombre de procédures judiciaires, notamment devant la Cour de justice de l'Union Européenne (CJUE), dans le but d'arrêter le «pillage des ressources naturelles» par l'occupant marocain.