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Pour une vraie fraternité
MEMOIRE ALGERIENNE DE HENRI ALLEG
Publié dans L'Expression le 26 - 04 - 2006

Avec force et courage, les souvenirs de luttes et d'espérances deviennent de formidables témoins de la longue marche vers l'indépendance.
Henri Alleg, le célèbre auteur-témoin de La Question, nous raconte en militant communiste passionné le parcours d'un homme, lui-même, dans son livre Mémoire algérienne. C'est aussi l'histoire de l'Algérie et de l'anticolonialisme de la première moitié du siècle dernier qu'il revisite en apportant, ici et là, quelques éléments correctifs ou explicatifs des prises de positions du Parti Communiste Français et de sa section algérienne de l'époque, puis, du Parti Communiste Algérien - né, en 1936, après Villeurbanne -, sans convaincre tout à fait, à la même époque, bien des dirigeants nationalistes algériens et, peut-être, encore certains aujourd'hui.
A la fin de la Seconde Guerre mondiale, la tragédie de mai 1945, particulièrement dans l'est du pays - tragédie vécue par tout le peuple algérien -, va, d'une part, dénoncer, une fois de plus, l'abominable oeuvre coloniale française en Algérie et, d'autre part, dénoncer évidemment les clivages et les demi-mesures amplifiées au sein des partis politiques français sur la question nationale algérienne. Le Parti Communiste Algérien se devait alors de redéfinir avec plus de clarté sa ligne anticolonialiste. Il n'indiquait pas, toutefois, jusqu'à quel point de l'horizon de la politique nationaliste algérienne, il pouvait arriver. Prudence, stratégie, tiédeur? Tout cela longtemps politique. Finalement, le PCF (et le PCA) se résolvent, semble-t-il, à sortir de l'ambiguïté qu'on leur reprochait en France et en Algérie.
Le 1er Novembre 1954 est donc venu secouer les indécis, les attentistes, les communautaristes (que signale d'ailleurs Henri Alleg) et les appeler à rejoindre les rangs de la résistance armée.
L'incontestable esprit anticolonialiste du mouvement communiste a poussé à la décision d'accepter l'intégration de ses militants au FLN, à titre individuel.
Cependant, pour comprendre, plus et mieux, la lecture du livre Mémoire algérienne est évidemment indispensable, d'autant qu'Henri Alleg a cru bon de rédiger pour la présente édition algérienne (la «première» édition est parue chez Stock, en 2005), une «préface spéciale à l'édition algérienne» justifiant«un récit et une réflexion sur un passé qui recoupe celui de tant de militants engagés dès leur jeunesse dans le combat contre l'oppression coloniale». En effet, jeune d'origine juive, après Londres, après Paris, le voilà, avec son «accent parisien», ses «cheveux roux» et son «teint clair», débarqué pour la première fois à Alger. Parcourant «cette ville avec délices», il ne tarde pas à faire «son apprentissage de la colonie» et «devait avoir à l'égard des musulmans (on ne disait pas encore ´´Algérien´´ et les mots ´´indigène´´ et ´´arabe´´ faisaient partie du vocabulaire colonial) un comportement différent de celui de la plupart des Européens nés et grandis sur place.»
Henri Alleg revient longuement sur son passé en précisant son engagement partisan, son lien avec les militants anticolonialistes, son travail à Alger républicain... Il ouvre de grands chapitres aux titres évocateurs de ses activités politiques : La colonie sous Vichy, Alger en guerre, Les combats clandestins, La Question, Un procès colonial, L'évasion, Retour dans une Algérie indépendante, Tumultueuse renaissance, Le temps des illusions et un nouveau départ, Une conclusion qui n'en est (peut-être) pas une, Alger, février 2002.
Des lecteurs, ayant aimé ce livre d'espérances «pour que naisse enfin un autre monde, un monde de vraie liberté, de vraie fraternité» ne voudraient-ils pas aussi aimer débattre de l'intérêt d'un tel titre Mémoire algérienne pour lui adjoindre utilement «communiste» une épithète distinctive bien à sa place et honorifique pour l'auteur.


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