Prévue le 27 mars dernier, la pré-convention du FFS a été tenue, hier, au Centre international de la jeunesse à Sidi Fredj (Alger). Le parti a préféré jumeler la session du Conseil national et la pré-convention, qui constitue un engagement de l'Instance présidentielle, issue du dernier congrès extraordinaire. C'est le document synthétisant les débats internes lors de ladite rencontre, qui sera soumis à la classe politique dans le cadre de l'initiative de sortie de crise qui secoue le pays. Le document est censé décliner la stratégie politique qui sera adoptée par le parti. Il est à noter que cette rencontre intervient à la veille de la sessions du conseil national devant trancher la question clivante de participation ou non aux législatives anticipées du 12 juin prochain. Sans doute, faut-il le souligner, cette question constitue un enjeu majeur pour les échéances électorales prochaines d'autant plus que le zéro votant en Kabylie risque de se rééditer encore cette fois. L'éventuelle participation du FFS à ces joutes est déjà très désavouée par la base militante, notamment celle de deux fédération: Tizi Ouzou et Béjaïa. Très attendue, la position pour laquelle optera le parti aura des conséquences certaines sur la scène électorale. Inévitablement, le choix sera fait au forceps, sachant que le vieux parti d'opposition est divisé par deux options soumises au débat. Une tension électrique a marqué la rencontre d'hier, ayant regroupé les élus, les membres des commissions administratives fédérales et les membres du conseil national. D'ailleurs, les organisateurs de la rencontre ont été interpellés sur le fait qu'ils aient omis d'accrocher le portrait du fondateur et chef historique du parti, le défunt Hocine Ait Ahmed. Lors de son intervention à l'ouverture des travaux, le Premier secrétaire national, Yousef Aouchich, a indiqué que «les élections législatives(...)ne doivent pas constituer un frein à la recherche d'une solution politique globale et démocratique». À propos de sortie de crise, le FFS semble vouloir transformer le Hirak en un projet politique. «Si le Mouvement populaire (...) a mis fin à l'une des pires séquences politiques depuis l'indépendance qui a failli provoquer l'effondrement du pays, les élites politiques patriotiques ne sont pas parvenues à transformer cet élan historique en un projet politique». Pour ce parti, l'ordre autoritaire se conjugue au passé: «Malgré les nombreux obstacles érigés sur le chemin de la liberté et de la justice, le peuple algérien, qu'il manifeste ou non, reste déterminé à résister à toute tentative de restauration d'un ordre autoritaire, injuste et corrompu», a-t-on relevé. Pour le parti du défunt Hocine Ait Ahmed, «plus que jamais, il appartient aux partis politiques, aux personnalités, organisations de la société civile et à toutes les forces nationalistes et patriotiques de trouver les voies et moyens qui permettront l'avènement d'une Algérie souveraine, démocratique et sociale». Cette formation plaide pour «la survie de l'Etat national algérien». De ce fait, elle se déclare «disposée à explorer avec des partenaires politiques, syndicaux et associatifs toutes les possibilités de sortie de crise...». Elle a réitéré son appel à un consensus inclusif intégrant tous les partis, y compris le FLN, le RND... Le parti se démarque des positions populistes, «nihilistes» et «d'exclusion» des différentes composantes nationales impliquées dans la recherche d'une solution politique qui préserve l'Etat national, relance le développement au profit de tous et assure une politique sociale d'équité et de justice.