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Le scandale de trop!
Des enfants cancéreux menacés de mort faute de médicaments
Publié dans L'Expression le 07 - 04 - 2021

L'innocence condamnée à mort. En 2021, des enfants cancéreux risquent de mourir en Algérie faute de médicaments. Cette annonce n'est pas une fake-news destinée à saper le moral des responsables médicaux, mais c'est une alerte venant des tripes d'une autorité scientifique, à savoir le président de la Société algérienne d'oncologie médicale le professeur Kamel Bouzid. «Depuis 4 ou 5 mois, on vit des ruptures itératives en médicaments, notamment des médicaments de base utilisés dans le traitement du cancer de l'enfant», s'est écrié, scandalisé le professeur Bouzid dans un entretien qu'il a accordé hier au journal on-line TSA.
Le président de la Société algérienne d'oncologie médicale refuse de mettre toutes les défaillances sur le dos de la pandémie. «L'argument du confinement n'est pas recevable vis-à-vis de nos enfants qui ont des cancers et que je vois mourir. Moi, je les vois, ce que la tutelle et la PCH (Pharmacie centrale des hôpitaux) ne voient pas!», a-t-il ajouté regrettant que cette situation est «d'autant plus inacceptable que ces cancers se guérissent».
En effet, de l'avis de tous les médecins spécialistes en oncologie, 80 à 90% des cancers, bien pris en charge chez l'enfant, répondent bien au traitement et guérissent. Il faut noter que 1% des cancers enregistrés en Algérie, sont des cancers de l'enfant avec plus de 1500 nouveaux cas enregistrés chaque année, mais qui ont toutes les chances de guérir pour peu que leur prise en charge soit efficiente... Pourquoi alors priver ces enfants de la vie?
Le professeur Bouzid joint son cri à l'alerte donnée par sa collègue la professeure Boudiaf, chef de service d'oncologie pédiatrique au CHU Mustapha Pacha. «Cela fait 2 mois qu'elle a lancé un cri d'alerte, et à ce jour on est toujours en rupture de ce type de médicaments et d'autres. Et on n'a toujours pas compris pourquoi», s'interroge le professeur. Il y a de cela deux mois, en effet une alerte de la même intensité a été donnée par la professeure Houda Boudiaf, chef de service d'oncologie pédiatrique au CHU Mustapha Pacha. Elle a averti que la situation est intenable vu les conditions dans lesquelles elle opère pour soigner les patients. «Nous avons vécu le même problème le mois de septembre 2020 et voilà 6 mois après, nous faisons face à une situation similaire. Nos malades sont en danger de mort. Le pronostic vital de ces enfants cancéreux est engagé», s'est-elle indignée sur les colonnes du confrère El Watan en février dernier. Des faits d'une extrême gravité surtout qu'ils touchent la frange la plus sensible et la plus vulnérable de la société.
La situation interpelle non seulement les autorités médicales mais aussi les associations de la protection de l'enfance. Autrement dit, ces associations seraient passibles d'une grave accusation qui est celle de non-assistance à enfants en danger. «Nous ne pouvons pas nous taire devant une telle situation dont la détresse des parents est incommensurable. Nous n'avons jamais eu autant de cas de récidive de la maladie.», lâche la professeure Boudiaf.
Dramatique situation qui intervient à la veille de la Journée mondiale de la santé et à quelques jours de la célébration de la Journée internationale du cancer de l'enfant, qui intervient le 15 février de chaque année. Dans le même sillage, le professeur Bouzid s'est dit opposé à la grève que doivent observer aujourd'hui, les syndicats de la santé:
«Personnellement je suis contre. Parce qu'un médecin digne de ce nom ne peut pas faire grève», a-t-il affirmé, jugeant «inacceptable pour un médecin de prendre en otage les patients». À cela, il a plutôt suggéré une solution plus sage qui consiste à régler le problème par la négociation avec les différentes autorités de tutelle. «Je ne pense pas que prendre des patients en otage soit une bonne chose. De plus, ces syndicats représentent uniquement le secteur public. Dans le privé on ne fait jamais grève. Ce qui pose certaines questions.»


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