Le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) a annoncé un débrayage dans les secteurs de l'Education nationale les 12 et 13 avril courant. Pour sa prochaine grève, le Cnapest promet l'escalade en cas de non-prise en charge de ses revendications. Cette grève annonce la fin de la trêve sociale inhérente à la crise sanitaire et à la situation politique due au Mouvement populaire déclenché le 22 février 2019. Le syndicat remet au devant de la scène sa revendication liée à la revalorisation des salaires, le droit au logement. Ses revendications sont axées aussi sur le dossier de la retraite, des oeuvres sociales et de la médecine du travail. Il appelle également le ministère du l'Education nationale à revoir le système de recrutement, en employant les diplômés des ecoles supérieures de l'enseignement. Il réclame aussi la préservation de l'exercice syndical en levant toutes les restrictions ainsi que l'élaboration d'une loi pour protéger les employés du système éducatif et criminaliser leur agression, entre autres attentes. D'après le porte-parole de ce syndicat, Messaoud Boudiba, l'enseignant, qui touche le fond en matière de pouvoir d'achat, pose le problème du logement: D'un côté, il n'ouvre pas droit à un logement social car son salaire dépasse de peu le salaire national minimum garanti (Snmg) et de l'autre, sa faible rémunération ne lui permet pas de bénéficier des autres formules. Considérant que leur métier est pénible, les enseignants revendiquent une retraite après 25 ans de service. Les revendications portent aussi sur des aspects liés aux conditions de travail, comme la surcharge des clases et le volume horaire qui engendrent une pression sur l'enseignant. Les enseignants du primaire renouent avec leur mouvement de protestation lancé en octobre 2019. Ces derniers ont été contraints de geler leur action pour cause de pandémie de Covid-19. L'enseignement primaire a également renoué avec la protestation. La Coordination nationale des enseignants du cycle primaire a observé, fin mars dernier, une grève nationale dans les établissements de ce palier de l'Education nationale. De même que les syndicats de la santé publique ont renoué hier avec la contestation, suspendue pendant près d'une année. Les fonctionnaires des impôts réclament l'application immédiate de la loi organique et du système compensatoire en souffrance, la protection des employés des impôts des abus et pressions des organes externes de contrôle et des lobbies, la numérisation totale du secteur et sa sortie du giron de la Fonction publique. Les jeunes de Laghouat ont investi la rue pour réclamer des postes de travail. Les jeunes chômeurs de Ouargla sont également sortis dans la rue, en protestant à leur manière. Ils ont exigé des postes d'emploi et la transparence dans les recrutements au sein des entreprises publiques, notamment Sonatrach.