L'Algérie, au même titre, d'ailleurs, que d'autres pays, ouvre ses frontières. Pas question cependant, d'hypothéquer les résultats exceptionnels qui ont permis au pays de limiter significativement les dégâts sur le plan humain notamment. Le bilan est certes, lourd: le dernier bilan du ministère de la Santé publié le 15 mai fait état de 3 366 décès depuis le début de la pandémie. Il fait de l'Algérie, malgré tout, un des pays les moins endeuillés de la planète. Cela a été rendu possible grâce à une gestion admirable, rigoureuse, de cette épidémie inédite qui a refaçonné nos rapports sociaux, endeuillé des milliers de familles. L'ouverture des frontières ne doit donc en aucun cas compromettre la stratégie mise en place pour endiguer la pandémie de Covid-19 qui a retrouvé un nouveau souffle à travers ses variants. Que recommandait le Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie du coronavirus? «Il est nécessaire d'observer de manière scrupuleuse et stricte les règles sanitaires, notamment l'obligation d'effectuer des tests PCR et antigéniques...et ce en prévision de la réouverture des frontières de l'Algérie», a indiqué, hier, sur les ondes de la chaîne 3 le docteur Bekkat-Berkani avant de préciser qu'il est question de «l'obligation d'effectuer des tests PCR 36 heures à l'avance, suivis du test antigénique en plus de l'obligation de confinement en cas de positivité des tests». L'invité de la rédaction de la chaîne 3 a tenu, par ailleurs, à rappeler que l'Algérie a été dès le début de la pandémie parmi «les premiers pays à avoir rapatrié des dizaines de milliers de ses ressortissants à commencer par les étudiants qui étaient bloqués à Wuhan (Chine)», épicentre de l'épidémie de Sars-Cov-2. Le dernier mot pour décider d'ouvrir de l'ouverture des frontières est revenu au Conseil des ministres présidé, hier, par le chef de l'état, Abdelmadjid Tebboune. «La décision de commencer à rapatrier nos ressortissants, mais aussi celle de permettre aux Algériens qui travaillent en dehors du pays de quitter le territoire, appartient aux autorités politiques et ce, en fonction des priorités à définir pour ouvrir de manière progressive nos frontières», a souligné le président du Conseil national de l'ordre des médecins. La vigilance restant de mise car le virus est loin d'avoir renoncé à ses desseins funestes. La «période d'alerte sanitaire demeure toujours en vigueur... Les compagnies aériennes et maritimes ont la responsabilité de veiller à la sécurité sanitaire de tous les voyageurs dans les espaces de transit ou dans les aéronefs» a-t-il noté. Les mesures barrières doivent demeurer obligatoires, comme le port du masque, la mise à disposition des passagers du gel hydro-alcoolique ainsi que le respect de la distanciation sociale, sans oublier l'aération des locaux, a souligné Mohamed Bekkat- Berkani. Et qu'en est-il des élections législatives qui se tiendront le 12 juin? un protocole sanitaire a été remis au président de l'Anie, en prévision de ce rendez-vous électoral, a indiqué le docteur Bekkat-Berkani qui est aussi membre de l'Autorité nationale indépendante des élections. L'invité de la chaîne 3 a conclu en appelant au respect du protocole sanitaire et des gestes barrières, particulièrement, dans les lieux de rassemblement et de meetings.