Le P-DG du Pimec appelle dans un message à l'ouverture d'un consulat algérien à Barcelone. Les entrepreneurs algériens posent un regard intéressé sur le processus de création d'entreprises espagnoles, notamment en Catalogne (Barcelone), poumon économique de l'Espagne d'aujourd'hui. Les entrepreneurs algériens ont été invités par le président du CNC/Pme (Conseil national consultatif pour la promotion de la PME) Zaïm Bensaci, afin de se prêter à une écoute attentive des exposés des experts espagnols de la Confédération des PME catalanes (Pimec/fondation Cirem) et algériens qui devaient présenter à ce séminaire divers scénarios et programmes de soutien à la création d'entreprises. Cette rencontre d'Alger est la première d'une série de séminaires qui vont se dérouler à l'Ouest du pays (Oran) et à l'Est, à Annaba ou Constantine, a indiqué Bensaci dans son allocution d'ouverture des travaux. Il a expliqué que des propositions concrètes allaient être soumises par les intervenants qui «vont nous dire comment la PME vit ailleurs» et «comment est-elle appliquée avec succès, notamment chez nos voisins». Le premier orateur, Joaquim Ferrer, responsable du projet de coopération entre Pimec et le CNC, a lu un message du P-DG du Pimec, Joseph Gonzalez, appelant à «l'ouverture d'un consulat d'Algérie à Barcelone pour propulser les relations économiques algéro-catalanes». Barcelone est en effet la seconde ville au monde après New York, à disposer du plus grand nombre de consulats, sauf d'Algérie, a-t-on regretté, et dont les nationaux se déplacent jusqu'à Alicante à plusieurs centaines de kilomètres plus au sud pour régler un «petit» problème. Ferrer s'est dit disposé au «partage des expériences communes pour promouvoir les relations en jetant une véritable passerelle entre les entreprises des deux pays. Cette rencontre nous aidera à évaluer concrètement les contraintes inhérentes à la création et au financement des PME», a-t-il précisé. Elle permettra de saisir toutes les opportunités offertes par le marché algérien qu'il a qualifié de «très intéressant». Il a fortement appuyé la proposition de Gonzalez de création d'un consulat à Barcelone ce qui facilitera les échanges, en invitant particulièrement les capitaines d'industrie algériens à Barcelone, a souligné Ferrer. Concernant le financement il dira, ou plutôt rappellera, que «le premier dinar (dollar ou euro) vient du promoteur lui-même», précisant que «toutefois une démarche favorisant l'innovation dans la technologie peut attirer des financements extérieurs». S'attardant sur le profil du manager moderne, l'expert espagnol estime que l'on doit «accepter l'échec, car on peut recommencer, trois ou quatre fois s'il le faut avec une expérience nouvelle». S'exprimant lors de cette rencontre, l'expert et consultant algérien, Fayçal Ababsa, a indiqué que l'Algérie a besoin de «créer une culture de l'entreprise» pour faire face au projet ambitieux de création d'un million d'entreprises d'ici 2010. Estimant que l'environnement pour la création de PME est très «chaotique», il brossera un tableau succinct de la «mauvaise» répartition des entreprises en Algérie en précisant qu'elles sont toutes cantonnées dans le centre-nord du pays alors que d'autres espaces sont disponibles. Il dira qu'il existe 300.000 PME en Algérie dont 156.636 (55,22%) sont concentrées dans le nord du pays, ce qui montre une certaine indigence des autres régions en la matière. Celles-ci atteignent les taux de 20,89% dans le nord-est et 23,89% dans le nord-ouest. Sur les Hauts-Plateaux, région déficitaire en PME, on compte un total de 47.028 PME dont 21,35% au centre et 23% à l'ouest. Dans le sud du pays, l'on dénombre un total de 19.784 PME dont 11.986 PME s'alignent dans le sud-est soit 60,57% et 6039 dans le sud-ouest (30,52%).