La crise sanitaire majeure de coronavirus est en train de chambouler la donne sur le plan de la gestion de la chose publique de par le monde. L'Algérie n'est pas en reste de cette menace sanitaire qui affecte les pays et leurs systèmes de santé dont certains ont été effondrés même. La troisième vague de Covid-19 est devenue le spectre des pouvoirs publics et des citoyens algériens. C'est une chose qui se justifie, il y va de la santé publique des pans entiers des Algériens et des Algériennes. On se rappelle de la première vague qui a envahi l'Europe et ses conséquences dramatiques sur la vie des milliers de personnes de ce continent. L'Algérie a opté pour des mesures sévères et fermes, à savoir le lancement du système de protection extrême contre la propagation de la pandémie à travers le confinement total dans les régions où la crise majeure était perceptible et un confinement partiel dans d'autres régions où le risque de la propagation du virus était gérable et maîtrisable. De ce point de vue, les pouvoirs publics ont su gérer la situation sanitaire durant la manifestation de la première et de la deuxième vague. Les pertes en vies humaines n'étaient pas aussi importantes et effarantes comme cela se faisait manifester dans les pays qui se disaient en mesure de faire face et contenir le risque et la menace dudit virus invisible. Aujourd'hui, la situation n'est pas la même, la gestion de la pandémie et du risque de la propagation du virus n'obéissent plus au même schéma précédent. L'Algérie qui a des frontières avec un voisin qui souffre drastiquement des conséquences de la propagation de ce virus mortifère, ne peut plus se permettre de maintenir la gestion qui prévalait durant la première et la deuxième vague. Aucun pays ne peut s'offrir le luxe du confinement total source d'arrêt de toutes les activités économiques et sociales et le lot des conséquences sur le plan financier dont la crise est en train de s'aiguiser et de s'exacerber y compris au niveau mondial. L'enjeu de la gestion de la pandémie de coronavirus est posé aujourd'hui autrement, c'est-à-dire que les mesures relevant de la première expérience de l'apparition du virus, à savoir le confinement, ne tient plus la route. La vaccination est devenue la seule et unique stratégie à même de réduire les capacités nuisibles de ce virus et permettre aux populations de garder leur mobilité sociale et l'activité sous toutes ses formes. L'Algérie ne va pas recourir au reconfinement, puisque la solution plus fiable et plus efficace existe. La vaccination de masse au niveau de tout le territoire national est la seule démarche productive et concrète pour endiguer le virus et permettre au pays d'éviter le scénario de la Tunisie dont les conséquences de la pandémie ont poussé les pouvoirs publics tunisiens à annoncer l'effondrement de leur système du santé à cause de la propagation effrénée de la pandémie. La vaccination est la solution pratique au plan sanitaire, elle est aussi le garant d'une situation qui va permettre au pays de ne pas se retrouver dans le cas des pays de l'Europe lors de la première vague et de la Tunisie durant la troisième vague en cours. Il faut redoubler d'efforts au plan matériel et médical pour répondre à n'importe quelle alerte inhérente à une situation qui risque de déborder avec cette troisième vague et ses retombées sur le système de santé national et sur l'économie du pays qui est déjà exsangue. Les pouvoirs publics doivent mener en concert avec les instances médiatiques une campagne de sensibilisation et de médiatisation accrue pour ramener massivement les Algériens et les Algériennes à la nécessité de se faire vacciner le plus rapidement possible pour ne pas se retrouver dans une situation dramatique et de gestion de la catastrophe. Le temps est encore à la faveur d'une démarche de gestion d'urgence, mais la rapidité d'intervention des pouvoirs publics et l'efficacité des moyens qui seront mis en oeuvre sont les seuls critères susceptibles d'éviter au pays l'effondrement de son système de santé.