Le programme de réalisation de 1 million de logements durant le second mandat du chef de l'état a été au cœur de la communication présentée par le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, M. Nadir Hamimid, mercredi dernier, au forum du Club Excellence Management. Il ressort d'un conseil restreint récent présidé par le président de la République que sur ce million de logements, 385 000 unités sont en cours de réalisation. Il résulte des arbitrages qu'il est prévu de réaliser 690 000 logements de 2005 à 2009. Par ailleurs, il est envisagé, a indiqué le ministre, de lancer 10 000 logements Aadl sur les 65 000 financés par la Cnep avant fin janvier 2005. Le ministre de l'Habitat a indiqué que la Cnep enregistre 35 000 logements achevés ou sur le point d'être achevés, invendus. Pour surmonter le phénomène de mévente de ces logements Cnep, le ministre a invité cette banque à les mettre de nouveau sur le marché, mais avec de nouvelles conditions proches de la formule Aadl : un versement de 25% au départ pouvant être étalé sur trois ans, le remboursement du restant sur 20-25 ans. Au cours du débat, M. Hamimid a lancé : “Si les copropriétaires de l'Aadl veulent gérer eux-mêmes leurs cités, nous leur confierons la gestion aux lieu et place de l'Aadl”. Quant au problème des charges considérées comme trop élevées, il a indiqué que l'Aadl est prête à fournir toutes les informations dépense par dépense, en toute transparence. Par ailleurs, le débat a porté sur l'ouverture des programmes de logements aux sociétés étrangères. Faut-il continuer à recourir aux sociétés chinoises pour réaliser dans les délais les logements, devant la défaillance des entreprises locales ? Des représentants des entreprises nationales ont pointé du doigt le prix du mètre carré qui reste, selon eux, administré. Le prix de 18 000 DA et moins n'incite pas à une loyale concurrence avec les entreprises chinoises, turques et égyptiennes. Le ministre a répondu qu'à l'intérieur, on construit bien entre 15 000 et 17 000 DA le mètre carré. Mais selon quelle qualité ? Une question qui mérite, nous semble-t-il, rapidement une réponse. N. R.