Une trompette avec sourdine et une guitare pour l'accompagner. C'est ce qui vous attend au programme de ce soir à la salle Ibn Zeydoun à partir de 19h et ce, à la faveur de la 7e édition du Festival culturel européen. C'est une formule dépouillée de tout superflu que vous offriront Eric Le Lann et Nelson Veras, deux sommités internationales du jazz. Celui qui s'inspire du jazz et «le petit prince de la guitare» brésilien comme on le surnomme, vous interpréteront des mélodies d'Antonio Carlos Jobim, le père de la bossa nova. Le trompettiste aurait eu l'idée de cet hommage lors de sa participation à l'album Jardin d'hiver d'Henry Salvador. Il s'agit ici, non pas de réinventer la musique mais, juste, de l'interpréter avec subtilité et émotion. Un concert qui vous bercera autant qu'il vous invitera à voyager et à rêver. A 38 ans, affirme-t-on, «Eric Le Lann est un des rares trompettistes français à avoir conquis une renommée dépassant le cercle des spécialistes et fans de jazz». Après un album où il est revenu à ses sources bretonnes avec Origines, le célèbre trompettiste nous transporte aujourd'hui vers le son traditionnel brésilien et ses fameux standards. Pour rappel, nous avons rencontré il y a deux ans, Eric Le Lann, au Festival du jazz de Tabarka (Tunisie), où il s'était produit au côté de l'autre sommité du jazz à savoir: Archie Shepp. Jeune guitariste brésilien surdoué, on avait pu le découvrir en France aux côtés du batteur Aldo Romano dans le milieu des années 1990. Après un bref retour au Brésil, Nelson Veras se produit et habite de nouveau à Paris. A 27 ans et déjà un bon parcours, le musicien Nelson Veras impressionne par la dextérité et la douceur mélodique de son jeu. Aussi, dit-on: «Tel un poète, il nous conte des histoires aux chaudes couleurs brésiliennes teintées de swing.» A deux , ils nous invitent ainsi à (re) découvrir la musique brésilienne, ses rythmes et ses univers.